Elle était attendue par de nombreux acheteurs. La baisse des prix des logements est à l’ordre du jour dans une grande partie des métropoles françaises, selon le baromètre de novembre publié par Meilleurs Agents. Ce dernier fait toutefois état de fortes disparités territoriales. Décryptage. Le marché de l’immobilier connaît quelques turbulences cette année. Entre la hausse des taux de prêt immobilier, l'inflation revue à la hausse (+ 6,2% en octobre sur un an selon l'Insee), et le pouvoir d’achat des français en berne, de nombreuses contraintes pèsent sur ceux qui désirent devenir propriétaires. Mais il n’y a pas que des ombres au tableau pour ces derniers. Le baromètre national des prix de l’immobilier du mois de novembre publié par Meilleurs Agents, et relayé par le site d’information MoneyVox, fait état d’un mouvement baissier des prix dans un certain nombre de grandes villes, appelé à perdurer. Un prix au m2 à la baisse dans 7 métropoles sur 10 Dans le Top 10 des métropoles du baromètre Meilleurs Agent, le constat est sans appel : 7 d’entre-elles voient leurs prix au m2 diminuer entre le 1er octobre et le 1er novembre. Dans le trio de tête, figurent Strasbourg (- 0,8%), Bordeaux (- 0,8%), et Toulouse (- 0,7%). Ces villes sont suivies de près par Rennes, Paris, Nantes et Lyon. A l’inverse, Lille et Montpellier font état de prix en progression de 1%, et 0,8% pour Marseille. Il s’agit des métropoles du classement où les logements sont les moins chers au m2. En moyenne, dans les 10 plus grandes villes de France, MeilleursAgents constate ainsi une stagnation des prix sur 1 mois. Cet équilibre devrait se maintenir dans les semaines à venir, l’hiver étant l’une des saisons les moins dynamiques pour le marché immobilier. Fait marquant de ce baromètre : depuis quatre ans, il s’agit seulement de la troisième fois que les prix des principales métropoles françaises n’ont pas augmenté en l’espace d’un mois. Des délais de vente supérieurs à deux mois Autre constat qui ressort des données du baromètre : les délais moyens de vente de biens immobiliers sont allongés. Ils sont estimés à plus de deux mois dans la quasi-totalité des plus grandes agglomérations de France. C’est une semaine supplémentaire en moyenne par rapport au mois d’août. Et même 11 jours de plus à Lyon, 10 à Rennes et 9 à Paris. Quant à Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nice, elles enregistrent respectivement 3 jours supplémentaires pour les deux premières, et 4 pour les autres. Cette augmentation des délais de vente est la conséquence d’un rapport de force entre acheteurs et vendeurs qui tend à s’inverser. Meilleursagents observe en effet une baisse de la demande dans ces métropoles, ainsi qu’une hausse de l’offre. Tandis que les acheteurs sont plus patients pour acheter, les vendeurs revoient leurs prétentions tarifaires à la baisse.