Le bilan de production de la construction immobilière annonce un déclin considérable en 2022. CGI Bâtiment note une baisse nationale de -26,8 %, confirmée par Pôle Habitat FFB. Les constructeurs proposent des aménagements du PLF2023. Leur demande porte sur les conditions d’accès aux prêts immobiliers. Ils souhaitent également une prise en compte de l’augmentation importante du prix des matériaux. En bref sur les 15 dernières années, 2022 arrive à la 2ème place des ventes les plus faibles enregistrées en constructions individuelles ; pour y remédier, les professionnels de la construction proposent des aménagements du PLF pour l’horizon 2023. 2022 représente l’une des pires années pour la vente de maisons neuves en France des 15 dernières années. Les prévisions sont de 102 000 unités vendues d’ici la fin de l’année, contre 95 544 en 2014. Selon Mr Grégory Monod, président de Pôle Habitat FFB (Fédération Française du Bâtiment), les constructions individuelles ont chuté de -28 % au-cours du dernier trimestre. Pour redresser cette situation, les professionnels de la construction immobilière demandent des aménagements pour le projet de loi de finances 2023 (PLF2023). Ils proposent de revoir l’accès au prêt immobilier, en faveur des ménages des zones détendues. Ils demandent également de considérer la hausse des coûts de construction. Les constructeurs demandent de revoir les conditions d’accès au PTZ Les difficultés d’accéder aux crédits immobiliers sont l’une des causes de la baisse substantielle des constructions individuelles. D’une part, les taux d’intérêt ont augmenté durant les 10 premiers mois de l’année. L’observatoire Crédit logement/CSA rapporte une hausse générale de 0,98 %, quelle que soit l’échéance convenue, sans compter les garanties. D’autre part, les normes prudentielles établies par le Haut Conseil de stabilité financière ne favorisent pas le recours aux prêt immobilier. Le taux d’endettement des ménages est en effet plafonné à 35 %. De même, le prêt n’excède pas 25 ans, malgré les exceptions accordées parfois aux emprunteurs pour leur première acquisition immobilière. Pour améliorer la situation du marché immobilier, les constructeurs proposent de revoir les conditions d’accès au prêt à taux zéro (PTZ). Ils demandent d’ augmenter les quotités de financement accordées aux zones B2 et C au niveau des fonds accordés aux zones A et B1. Les professionnels de l’immobilier suggèrent également de réviser le montant des fonds octroyés. En effet, ces sommes définies en 2014 ne répondent plus aux besoins actuels. Les tarifs sont montés d’au moins 25 % depuis cette période. Le PLF2023 devrait également tenir compte de l’augmentation du prix des matériaux La montée du prix des matériaux est également en défaveur des ménages qui souhaiteraient construire leur maison. Selon Mr Monod : La première hausse des prix post-Covid s'est élevée à environ 11 %. La seconde, de janvier à juin 2022, est supérieure à 10 % et les fournisseurs ont averti de nouvelles augmentations dans les prochains mois. À ces hausses post-Covid s’ajoutent les surcoûts relatifs à la RE2020. Les prix additionnels occasionnés par cette nouvelle loi sur l’énergie sont estimés à près de 10 %. Par ailleurs, les entreprises immobilières se heurtent à l’ insuffisance de personnel qualifié. Par conséquent, les constructeurs souhaitent que la problématique concernant les matériaux soit priorisée dans le PLF 2023. Ils demandent de reporter la résolution relative aux méthodes de correction des prix. Ces professionnels de l’immobilier souhaiteraient également que les sanctions de retard soient temporairement suspendues.