Patience si vous souhaitez emprunter. La plupart des banques ne délivrent plus de crédits en 2022. Il faudra vraisemblablement attendre janvier 2023 pour s’en voir octroyer un. Une date qui coïncide avec le relèvement du taux d’usure. Explications. La locomotive du crédit immobilier semble être passée. Et elle ne devrait se remettre sur les rails qu’en janvier 2023, si l’on en croit les informations rapportées par BFMTV. Il va donc falloir vous armer de patience pour emprunter. D’une part, parce qu’en décembre, “les banques ont plus ou moins rempli leurs objectifs de production de crédits”, selon la chaîne de télévision. Mais surtout, car “les banques attendent de manière trimestrielle le relèvement du taux d’usure, prévu pour le 1er janvier 2023”. Un taux d’usure réhaussé au 1er janvier Le taux d’usure est le taux maximal autorisé au-dessus duquel une banque n'a pas le droit de prêter. Il s'agit d'un taux tout compris, qui prend non seulement en compte le taux nominal, celui de l'assurance emprunteur mais aussi les frais de dossier. “Pour le dernier trimestre de l'année 2022, il est fixé à 3,05 % pour les prêts de 20 ans et plus”, rappelle le site d’information MoneyVox. D’après BFMTV, les courtiers s’attendent à un rehaussement du taux d’usure de près d’un demi point, soit 3,55 %. Maël Bernier, porte-parole du courtier Meilleurtaux interrogée par MoneyVox, se montre un peu plus prudente “Pour moi, dans le meilleur des cas, on sera à 3,50 %”. Mais le site d’information se montre lui plus optimiste : “il est possible d'espérer un taux d'usure au-dessus des 3,55 %, voire des 3,60 %, pour le mois de janvier”. Les banques sur le qui-vive Et pour cause, la Banque de France déclarait il y a quelques jours que “le taux a sensiblement augmenté en juillet, puis plus fortement en octobre et il le sera à nouveau plus fortement en janvier prochain, compte tenu d'un effet de base plus élevé”. Ainsi, par anticipation “les banques ont déjà préparé les taux qu’elles vont proposer au 1er janvier”, selon BFMTV. Certaines proposent par exemple des taux à 3 % sur 20 ans. Une situation qui devrait être de courte durée. Car il s’agit d’un niveau proche du futur taux d’usure qui laisse peu de marge pour emprunter, avant une nouvelle remontée des taux de crédits. Malheureusement, une réforme du taux d’usure ne semble pas être au programme. Bien qu’elle “permettrait de débloquer de nombreux dossiers et donnerait satisfaction à de nombreux ménages”, selon Les Echos.