Faisant l’objet de bras de fer politique au Congrès américain, la révision à la hausse du plafond de la dette tarde à se réaliser alors que le pays s’expose à un risque de crise financière grave. Devant l’imminence d’une situation qu’elle qualifie de « sans précédente », la secrétaire au trésor Janet Yellen a alerté sur les effets d’un défaut du paiement du pays sur l’économie mondiale, même s’il s’agit d’un épisode très court. De son côté, le président de la Fed, Jerome Powell, a également partagé le point de vue de Janet Yellen et lancé un avertissement au Congrès. Il est crucial que le montant maximal soit relevé dans les plus brefs délais afin que les États-Unis puissent honorer leurs engagements financiers, a-t-il martelé. Selon l’estimation du Trésor américain, le plafond sera atteint au cours du mois d’octobre. Le dommage serait difficile à réparer Selon ces hauts responsables financiers américains, le dommage occasionné par un défaut de paiement des États-Unis ne serait pas facile à réparer. Important Si les élus n’arrivaient pas à trouver un terrain d’entente pour le relèvement du plafond de la dette d’ici le mois prochain, la capacité d’endettement du pays serait compromise suite à la hausse du coût des emprunts, et l’économie subirait une crise financière historique. En effet, les États-Unis ne pourraient plus se financer en émettant de nouvelles obligations. Le défaut de paiement provoquerait un effondrement des cours des actions et une brusque remontée des taux d’intérêt. Cet incident serait catastrophique pour plusieurs millions d’Américains qui ne pourraient plus recevoir leur argent, notamment les militaires et les retraités, Met en garde le Trésor. Les élus divisés sur la manière d’éviter le défaut de paiement Jusqu’ici, le bras de fer se poursuit. Les membres du Congrès sont en effet divisés sur la manière d’éviter le défaut de paiement. Les élus démocrates veulent adopter une suspension du plafond de la dette jusqu’à fin 2022. De leur côté, les républicains refusent de soutenir cette mesure, laquelle permettra à l’administration Biden d’engager 3 500 milliards de dépenses. Dans l’attente du dénouement de la situation, le Trésor américain rogne sur d’autres dépenses afin de pouvoir financer le déficit public.