L’activité sur le marché de l’immobilier accuse un net ralentissement depuis le début de l’été après des mois d’effervescence. L’envolée des prix des biens et le durcissement des conditions d’octroi de crédits sont les principaux freins à l’achat. Pourtant, les taux d’intérêt sont toujours aussi attractifs. Ralentissement de l’activité dans un contexte de flambée des prix Les derniers chiffres du réseau d’agences immobilières Century 21 montrent une nette baisse des volumes de ventes au troisième trimestre 2021. D’après les experts, Les prix constituent le premier obstacle pour les ménages désireux de devenir propriétaires de leur résidence principale. En moyenne, le mètre carré pour un appartement coûte 3 895 euros (+7,3 % par rapport à la même période en 2020). Pour une maison, il faut débourser 2 356 euros par mètre carré, soit une hausse de 11 %. Cette augmentation influe bien entendu sur le montant des transactions qui grimpe à 229 533 euros et 268 639 euros respectivement pour les maisons et les appartements. De fortes disparités concernant l’évolution des prix sont observées entre les régions. La Provence-Alpes-Côte d’Azur se distingue par la plus forte progression sur un an sur le segment des maisons (+31,2 %). En Bretagne, aussi bien les maisons que les appartements ont vu leur cote grimper de 24 %. La Normandie complète le palmarès avec des augmentations de +19 % pour les maisons, quand les prix des appartements ont pris 14,5 %. Ce mouvement explique le coup de frein sur le marché entre le 1er juillet le 30 septembre : le nombre de maisons vendues est inférieur de 18,8 % par rapport à son niveau de 2020, tandis que celui des appartements a chuté de 10,6 %. Important Le réseau d’agences attribue la forte croissance des prix à une demande toujours soutenue, en particulier après le confinement. En effet, dès la levée des restrictions, de nombreux ménages ont déménagé pour un logement plus spacieux, ou disposant d’un espace extérieur, ou situé loin du centre des grandes villes, etc. Or, l’offre est largement insuffisante, incitant les propriétaires cédants à surestimer leur bien. Une stabilisation avant la reprise des transactions En outre, alors que les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi faibles, le crédit immobilier ne profite pas à tous. La raison : les restrictions imposées par le Haut Conseil de Stabilité Financière en matière d’endettement : 35 % de taux d’effort maximum et durée de remboursement limitée à 27 ans. Enfin, les banques se montrent de plus en plus exigeantes en matière d’apport personnel. Désormais, l’emprunteur doit contribuer à hauteur de 13,1 % du coût total de l’opération, alors que sur les six premiers mois de 2021, il se situait encore à 10,2 %. Pour répondre à la question « combien puis-je emprunter ? », la meilleure solution est d’effectuer des simulations gratuites en ligne. Century 21 observe ainsi Une diminution de la part des ménages jeunes parmi les candidats à l’accession à la propriété. La proportion des moins de 30 ans a reculé de 11,5 %, contre -6,3 % pour les acquéreurs ayant entre 30 et 40 ans. Les auteurs de l’étude soulignent que Les secundo-accédants sont les principaux gagnants grâce aux plus-values obtenues de la cession de leur ancien logement. Pour autant, Laurent Vimont, président de Century 21, se veut rassurant. Il explique qu’ Il s’agit d’une légère décélération due à l’envolée des prix. Laurent Vimont Il ajoute que Les vendeurs vont être contraints de revoir leurs ambitions à la baisse, ce qui entraînera un réajustement sain du marché en fin d’année. Laurent Vimont Il s’attend ainsi à un excellent bilan 2021 pour l’immobilier avec près d’un million de transactions au total.