Chaque année, un spécialiste du secteur dresse un baromètre des prix de l’immobilier à Paris. Et d’après les chiffres issus de la dernière étude, les tarifs continuent de s’inscrire dans une tendance haussière. Une légère accalmie a été récemment constatée, mais selon le professionnel, elle n’est en aucun cas annonciatrice d’un éventuel inversement de la courbe. Un retour à la vie normale Il fut un temps où tous les regards des aspirants à la propriété et des citadins se tournaient vers les villes moyennes et les zones rurales, en province ou en périphéries de Paris (grande couronne). Ce soudain exode urbain laissait présager un effondrement des prix sur le marché immobilier parisien, faute de demande. Mais après une campagne de vaccination qui a enlevé les principales craintes concernant le covid-19, le phénomène est en train de s’essouffler. Si le télétravail a été maintenu, il l’est uniquement pour une fraction réduite de travailleurs. Pour de nombreux autres, il faudra donc de nouveau rallier Paris, tôt ou tard. De plus, le retour des investisseurs étrangers qui font désormais main basse sur les biens mis sur le marché risque fort d’envenimer la situation. Peu à peu, la tension revient, laissant penser que la baisse tant attendue n’aura finalement pas lieu. Les prix ont stagné pendant plusieurs mois La courbe du prix de l’immobilier n’a donc pas fléchi. Toutefois, pendant les trois mois qui viennent de s’écouler, elle a évolué pratiquement à l’horizontale. Autrement dit, les prix sont restés plus ou moins stables durant tout un trimestre. Cette stagnation peut s’expliquer en partie par l’hésitation qui gagne les vendeurs. Les incertitudes sont encore nombreuses et ils s’interrogent sur la pertinence d’une vente à ce moment précis. ImportantD’autre part, les banques ont également durci les conditions d’octroi. Si les taux bruts sont restés bas, les organismes de crédit exigent désormais un apport personnel minimum de 20 %. Cet apport, auquel s’ajoutent les frais de notaire et l’assurance emprunteur, a vite fait d’exclure bon nombre d’acheteurs potentiels du marché. La majorité des arrondissements parisiens affichent un prix supérieur à 10 000 euros le mètre carré Sans la baisse tant espérée, les différents quartiers de Paris continuent d’afficher en majorité un prix du mètre carré supérieur à 10 000 euros. Les seuls à faire figure d’exceptions sont le XIIIe, le XIXe et le XXe. Le VIIe arrondissement reste le plus difficile d’accès avec un prix qui s’établit à 14 571 euros/m².