Devenir propriétaires est un rêve de plus en plus inaccessible pour les jeunes. Et pour cause, les prix ont fortement augmenté depuis le déconfinement alors que les banques durcissent les conditions d’octroi de prêt. Selon un agent immobilier parisien, les jeunes de moins de 35 ans représentent à peine 20 % des transactions réalisées dans la capitale. Jeunes primo-accédants : le nombre de transactions en baisse Jonathan Sellem, un jeune homme âgé de 27 ans, s’est mis à la recherche d’un appartement pour sa famille dans la capitale, dont il a financé l’achat via crédit. Conscient des difficultés à obtenir un prêt, il confie se réjouir du fait que la banque ait accepté son dossier. Ce primo accédant travaille dans le secteur de la finance, ce qui fait de lui un jeune privilégié. Le nombre de contrats de vente impliquant de jeunes trentenaires diminue. Les transactions réalisées par les acheteurs de moins de 35 ans ne représentent actuellement que 20 % des ventes de notre agence, Rudy Harosch Explique Rudy Harosch, un agent immobilier à Paris. Des projets très difficiles à concrétiser Important 59 % des propriétaires en France sont des cinquantenaires. Pour les autres, il semble difficile de concrétiser leurs projets d’achat immobilier. La flambée des prix et le manque d’apport personnel représentent un frein à l’accès à la propriété pour 44 % des trentenaires. Aussi, ils sont obligés de rester locataires de leur résidence principale. À Paris, les salaires faibles des jeunes diplômés (2 880 euros en moyenne) les empêchent d’acheter un appartement. Ils sont dans l’impossibilité de se constituer un apport personnel. Pour information, le montant de celui-ci s’élève à 100 000 euros minimum pour l’achat d’un T2 de 30 m² à 40 m² qui coûte entre 300 0000 à 400 000 euros. Selon eux, il leur faudrait une aide extérieure pour disposer d’un apport correct. Ainsi, les couples sans enfant préfèrent se tourner vers la location qui reste d’ailleurs leur unique option. Il faut enfin savoir que les banques continuent de privilégier les emprunteurs en CDI alors que le mode de travail en freelance séduit de plus en plus les trentenaires.