La crise sanitaire et économique n’a pas épargné le marché de l’immobilier, en particulier le segment du neuf. Alors que l’offre de biens est nettement inférieure à la demande, les acheteurs affichent leurs nouvelles exigences en matière de logement. Car pour les Français, la pierre reste une valeur sûre. La crise a fait évoluer les besoins des Français en matière de logement 42 % des personnes ayant participé à une récente enquête de la plateforme SeLoger envisagent de faire construire. La part des ménages désireux de s’offrir une maison a même augmenté de 5 points depuis l’édition de mai 2020. Autre enseignement, Les primo-accédants représentent 55 % des candidats à l’accession à la propriété dans le neuf, contre 40 % sur le marché de l’ancien. À cause du confinement, du couvre-feu et du travail, les Français ménages ont passé la majeure partie de leur temps à leur domicile. Cette présence accrue dans leur logement leur a permis d’en constater les limites et a fait évoluer leurs critères de recherche de leur future résidence. D’une part, 23 % des répondants souhaitent disposer d’un espace extérieur. Selon les professionnels, « les demandes pour un bien doté d’un balcon, d’une terrasse ou d’un jardin ont augmenté de 10 % à 41 % environ ». D’autre part, les particuliers expriment leurs envies d’espace au travers de la recherche de biens offrant une surface plus importante. Enfin, le confort prend de l’importance. La pierre reste une valeur sûre pour les Français Pour répondre à toutes ces exigences, le neuf l’emporte sur l’ancien. D’ailleurs, d’après SeLoger, 37 % des porteurs d’un projet jugent le moment propice à sa réalisation. 50 % d’entre eux considèrent toujours la pierre comme un placement sûr, même si cette proportion est en baisse par rapport aux données de septembre : 41 % jugeaient la période idéale pour se lancer et 57 % voyaient l’immobilier comme une valeur refuge. Certains optent pour l’attentisme. Important38 % d’entre eux redoutent une nouvelle hausse des prix des biens dans les six mois à venir, tandis que 37 % craignent une croissance des taux d’intérêt. La situation semble leur donner raison, les spécialistes du neuf annonçant un bond de 5,2 % des prix entre juin et décembre 2020 à cause de l’insuffisance de l’offre. Cette pénurie pousse une partie des acquéreurs à sortir de leur région d’origine. Les Franciliens ainsi que les habitants du nord-est du pays ciblent plutôt le nord-ouest et le sud-est. En revanche, les analystes excluent un exode urbain, mais préfèrent parler d’une extension des agglomérations des grandes villes françaises. Ce phénomène concerne ainsi Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Nice, Nantes, Strasbourg, Montpellier, Nice.