Bien que les jeunes soient adeptes de l’économie de l’usage, la propriété d’un logement fait partie de leurs projets de vie. Une enquête conjointe du cabinet Deloitte et de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) livre des détails sur les aspirations des jeunes de 20 à 30 ans. Bien que plus coûteux, l’immobilier neuf les intéresse plus que l’ancien. Le neuf privilégié par les jeunes candidats à l’accession à la propriété D’après l’étude, 94 % des Français âgés de 20 à 30 ans considèrent l’accès à la propriété comme essentielle. Les nouvelles habitudes de consommation, qui privilégient l’usage à la possession, ne semblent donc pas concerner le logement. Comme leurs ainés, les jeunes ne veulent pas être éternellement locataires de leur résidence principale. L’on apprend également des conclusions de l’enquête que 6 jeunes sur 10 jettent leur dévolu sur un bien neuf. En effet, pour les sondés, « une construction récente est synonyme de meilleur agencement et de confort thermique et acoustique. Alors que les pouvoirs publics cherchent à accélérer la transition écologique des bâtiments, un logement neuf évite des surcoûts liés aux travaux de rénovation énergétique tout en bénéficiant d’une réduction immédiate de la facture d’électricité ou de gaz. 40 % de jeunes toujours séduits par l’ancien et plébiscitent sa rénovation La même étude révèle que 36 % des jeunes primo-accédants sont encore plus attirés convaincus par les avantages du neuf depuis le début de la crise sanitaire. Pour autant, les sondés ne sont pas totalement réfractaires à l’idée de vivre dans un logement ancien. Important 40 % d’entre eux se disent ainsi disposés à se lancer dans une telle opération. Les biens existants ont également des arguments en leur faveur : un prix plus attractif ; la disponibilité immédiate, quand le neuf implique souvent l’attente de l’achèvement du chantier ; le « caractère » qui manque parfois aux logements neufs. Autre enseignement intéressant, 77 % des jeunes plébiscitent la rénovation de l’habitat ancien, un souhait en contradiction avec leur appétence pour le neuf. Les analystes s’interrogent sur cette « ambivalence écologique », sachant que 69 % des participants à l’enquête réclament la poursuite de la construction de logements, un impératif face à la croissance démographique.