Sur fond de crise sanitaire et économique, le marché immobilier a ralenti en 2020. Cette décélération concerne aussi bien le segment du neuf que celui de l’ancien. Malgré tout, le secteur est resté dynamique, comme en témoignent les rapports publiés par les professionnels. Les chiffres font ainsi état de 900 000 transactions recensées l’année dernière. Pour 2021, les acteurs affichent un optimisme prudent en basant leurs prévisions sur divers éléments : les conditions de prêt et le taux d’emprunt, l’évolution des prix, les critères prioritaires des acheteurs, mais aussi le contexte socio-économique et l’incertitude quant à l’évolution de la crise sanitaire et ses effets sur l’emploi et le pouvoir d’achat des ménages. Le marché de l’ancien pourrait rebondir cette année suite à l’assouplissement des conditions d’octroi des prêts. D’autre part, la stabilisation des prix contribuerait sûrement à soutenir la demande déjà forte. Le desserrement des conditions de crédit, une bonne nouvelle pour les ménages modestes et les investisseurs locatifs Avec le desserrement des conditions d’octroi de prêt, les ménages aux revenus modestes et ceux qui souhaitent investir en locatif ont plus de chance de trouver un financement pour leurs projets. D’autant plus qu’aucune augmentation des taux d’intérêt n’est attendue, du moins au cours du premier semestre 2021. ImportantEn effet, le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a décidé de rehausser le seuil d’endettement à 35 % (au lieu de 33 %) et de rallonger de 2 ans la durée du remboursement maximale (27 ans). Reste à savoir si la situation économique va permettre aux acquéreurs potentiels de réaliser leurs rêves. L’instabilité de l’emploi et la baisse du pouvoir d’achat pourront contraindre un certain nombre d’entre eux à reporter ou abandonner leurs projets immobiliers. Les prix dans l’ancien restent relativement stables Dans l’ensemble, aucune évolution majeure de la courbe des prix n’est observée : les grandes métropoles restent toujours à la tête du classement des villes les plus chères malgré un léger repli ou une stagnation des prix au cours de l’année 2020 (10 800 euros le mètre carré à Paris et plus de 4 000 euros à Bordeaux, Lyon et Nice). Dans d’autres grandes agglomérations (Toulouse, Nantes, Lille…) et dans les villes moyennes (Dijon, Toulon, Reims…), le mètre carré coûte entre 2 500 et 3 500 euros. En revanche, il est possible de trouver des biens vendus à moins de 2 000 euros le mètre carré dans certaines communes comme Orléans, Poitiers, Limoges, Metz ou encore Nancy.