Plusieurs facteurs auraient pu faire dégringoler l’activité immobilière et les prix. Mais la pandémie de Covid-19 qui a entrainé la mise en place du confinement, le ralentissement de l’économie et le resserrement des conditions de prêt n’ont pas eu raison du marché. Dans de nombreux endroits, les biens continuent à gagner de la valeur, comme à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine. Tensions sur la production de crédits immobiliers en 2020 Plusieurs phénomènes ont pesé sur le secteur de la pierre cette année à cause de l’épidémie : huit semaines d’arrêt quasi total au printemps, perte de revenus pour des millions de personnes, les contraignant à reporter ou annuler leur projet. Important Mais avant la crise sanitaire, les recommandations du HCSF concernant l’octroi de crédits immobiliers avaient commencé à peser sur la production. En effet, depuis fin décembre 2019 et jusqu’à récemment, les banques étaient tenues de respecter un taux d’endettement maximum de 33 % et de ne pas dépasser 25 ans pour la durée d’emprunt. Aujourd’hui, ces deux limites ont été revues, à 35 % et 27 ans respectivement afin de favoriser le retour des profils auparavant exclus, notamment les jeunes primo-accédants. Pour autant, l’immobilier se porte bien après une année 2019 exceptionnelle. Dans les zones les plus demandées, comme à Boulogne-Billancourt (92), les prix restent orientés à la hausse. Hausse des prix contenue, mais hétérogène à Boulogne-Billancourt D’après le dernier baromètre LPI-SeLoger, le prix du mètre carré dans la première ville des Hauts-de-Seine a grimpé de 4,3 % sur 12 mois glissants. Les candidats au déménagement qui ciblent cette commune doivent aujourd’hui payer 9 063 euros/m² en moyenne, contre 8 620 euros en fin 2019. Preuve du dynamisme du marché, A la fin du troisième trimestre, il fallait débourser 8 850 euros par mètre carré pour un appartement, indique un rapport des Notaires du Grand Paris. Les auteurs de l’étude relèvent toutefois Des écarts importants, avec des logements plus coûteux dans la partie nord de la deuxième ville francilienne par rapport à sa moitié sud Et observent que L’émergence de nouvelles constructions tire les prix vers le haut. Par exemple, un budget au mètre carré de 9 954 euros et 10 000 euros est à prévoir dans les secteurs Reine-Mairie et Prince-Marmottan. Du côté de Silly-Gallieni et Billancourt-Rives-de-Seine, les biens coûtent 9300 euros/m², contre 9 000 euros dans le quartier Vaillant-Marcel-Sembat. Pour trouver moins de 8 700 euros/m², il faut se tourner vers Grenier-Point-du-Jour.