La loi Pinel, mise en place pour encourager les épargnants à investir dans l’immobilier locatif, devrait être supprimée en fin 2021. Toutefois, afin de soutenir la filière du BTP, malmenée par la crise, le dispositif est étendu jusqu’en 2024. Après un statu quo jusqu’en fin 2022, les réductions d’impôts devraient diminuer. Des réductions d’impôt moins attractives en 2023 et 2024 À cause de la crise, et des deux périodes de confinement, l’activité dans le BTP a considérablement ralenti. De nombreux chantiers ont été mis à l’arrêt et les ouvriers, placés en chômage partiel. D’autres accusent un retard considérable. Globalement, le secteur peine à se redresser comme le montrent la chute des constructions de logements neufs (-34,5 % depuis juillet 2020) et des mises en chantier (-12,2 % sur un an). Afin de booster la demande, le gouvernement a renoncé à son projet de mettre fin au dispositif Pinel en fin 2021. Rappelons que chaque année, cet avantage fiscal encourage des dizaines de milliers de Français à faire l’acquisition d’un logement neuf en vue de le mettre en location. L’investissement locatif dope ainsi la construction dans les zones caractérisées par une forte tension immobilière. ImportantEn 2021 et 2022, le Pinel continuera de s’appliquer en l’état, mais à partir de 2023, les réductions d’impôts seront moins attractives. En effet, pour les propriétaires-bailleurs qui s’engagent à louer leur bien pendant 6 ans au minimum ne bénéficieront plus que de 10,5 % d’abattement au lieu de 12 % en 2023. De même, les taux de réduction ne seront plus que de 15 % au lieu de 18 % sur 9 ans et de 17,5 % au lieu de 21 % sur 12 ans. En 2024, les taux seront encore plus faibles, à 9 %, 12 % et 14 % respectivement. L’avenir du Pinel passe par les constructions « vertes » Pour l’heure, les professionnels du marché et les experts en placement ne sont pas encore en mesure d’anticiper l’impact de cette réforme sur l’investissement locatif. Ils attendent par ailleurs une annonce plus précise concernant le maintien des taux actuels pour les constructions de bâtiments « verts ». Ce qualificatif concerne les bâtiments qui présentent un niveau de qualité supérieur aux standards réglementaires, notamment sur la question de l’efficacité énergétique et environnementale. Ces exigences de qualité doivent encore être précisées par les pouvoirs publics. ImportantSi ces critères ne sont pas trop contraignants, les promoteurs pourraient privilégier ce type de projet, garantissant la longévité d’un Pinel « vert » aux multiples avantages pour les investisseurs. De plus, cela contribuerait à l’amélioration globale de la qualité des futurs logements.