Au cours des 20 dernières années, le pouvoir d’achat immobilier des jeunes ayant choisi de résider dans une grande ville a diminué de 35 %. Cela signifie que la surface de leur logement s’est réduite de 20 m². La flambée des prix des biens dans les métropoles est la principale cause de ce phénomène. Des surfaces drastiquement réduites en deux décennies D’après une récente étude, En 20 ans, à revenus équivalents, les jeunes Français ont perdu 20 m² de surface lorsqu’ils achètent un bien dans les grandes villes. Le cas d’un individu célibataire âgé de 18 à 29 ans et touchant le salaire mensuel médian communiqué par l’Insee en 2019 illustre parfaitement le phénomène. En étant payé 1660 euros par mois, il doit aujourd’hui se contenter de 31 m² en moyenne à Bordeaux, Lille, Montpellier, Nantes et Toulouse, contre 50 m² au début du millénaire. Sans surprise, ImportantParis reste le pire endroit pour les citadins candidats à l’accession à la propriété. Le prix est évidemment en cause, avec un mètre carré à 2753 euros au début des années 2000 et plus de 10 400 euros actuellement. Conséquence, les jeunes Parisiens ne peuvent espérer mieux qu’un studio de 11 m² à 20 m². Une baisse plus marquée à Bordeaux et Toulouse En province, la baisse est particulièrement marquée à Bordeaux, où les jeunes primo-accédants ont vu la taille de leur futur logement diminuer de 31 m² (-54 %) à cause de l’envolée des prix de l’immobilier. Outre les facteurs d’attractivité « historiques » de la capitale girondine, l’arrivée de la LGV qui la relie à Paris en deux heures a accéléré le mouvement. Alors que le taux d’augmentation dans la plupart des grandes villes tricolores a été de « seulement » 100 %, à Bordeaux il a atteint 300 % ! À Toulouse aussi, les jeunes acquéreurs ont dû revoir leurs ambitions à la baisse. Les prix ont été multipliés par deux tandis que la surface finançable est tombée à 35 m² en partant de 62 m² deux décennies plut tôt. Marseille en tête des métropoles au pouvoir d’achat plus élevé Pour espérer obtenir quelques mètres carrés supplémentaires, les jeunes doivent se tourner vers Marseille, Montpellier ou encore Lille et Strasbourg. Celles-ci figurent en effet en tête du classement des métropoles offrant aux futurs acheteurs le pouvoir d’achat immobilier le plus élevé avec respectivement : 40 m² dans la cité phocéenne, 39 m² dans la préfecture héraultaise, une égalité à 37 m² dans la capitale des Flandres et la préfecture du Bas-Rhin. Cette dernière affiche d’ailleurs la baisse la plus faible (4 m² en 20 ans) à cause d’une progression des prix limitée à 40 %. Toutefois, ImportantLa chute des taux d’intérêt des crédits à l’habitat compense en partie le recul du pouvoir d’achat des Français. Passés de 6 % à 1,1 % au cours de la période étudiée, ces indices favorables ont permis en 10 ans de regagner près de 5 m² dans les métropoles sauf à Bordeaux et à Lyon.