Paris reste décidément un marché d’exception en matière d’immobilier. En effet, le loyer moyen s’affiche en baisse d’après le Baromètre des Loyers SeLoger publié en janvier 2021. À l’inverse, le prix au mètre carré augmente. Selon la porte-parole de la plateforme, la multitude de petits logements aux loyers en léger repli disponibles dans le parc locatif actuel dans la capitale explique ces évolutions contrastées. Recul des loyers parisiens grâce à l’augmentation de l’offre Dans le détail, d’après le Baromètre LPI-SeLoger, Les biens parisiens s’étant encore enchéris de 5,4 % en un an, le mètre carré coute désormais 10 683 euros. La tension immobilière demeure élevée, la demande dépassant toujours nettement l’offre. La marge de négociation est moindre, voire inexistante. Certains agents immobiliers parviennent même à conclure des ventes par téléphone pour des clients pressés, qui redoutent de manquer une opportunité. À l’inverse, l’étude nous apprend que Sur la même période, le loyer d’un logement vide dans la capitale a reculé de 1 % pour tomber à 1 638 euros mensuels charges comprises. Ce mouvement de repli observé dans les trois quarts des arrondissements est dû d’une part à une forte hausse de l’offre locative. En effet, faute de touristes du fait de la pandémie, ImportantUne grande partie des biens proposés sur Airbnb sont aujourd’hui disponibles sur le marché de la location classique de longue durée. D’autre part, à cause de la crise, les revenus des locataires potentiels ont diminué, contraignant les bailleurs à revoir leurs ambitions à la baisse. Les propriétaires de meublés s’en sortent mieux, avec une diminution des loyers limitée à 0,6 % sur un an. Cet écart est attribué justement au transfert vers les locations de longue durée de logements de qualité et suréquipés, car destinés à une occupation saisonnière. D’après le baromètre, Les meublés parisiens sont donc loués plus cher que la plupart des biens, à 1 822 euros par mois charges comprises. Probable afflux de locataires à cause de la cherté des biens Même si pour certains observateurs, Le repli des loyers parisiens pourrait n’être que passager, Il permet à de nombreuses personnes pour qui l’achat est devenu hors d’atteinte de continuer à vivre dans la capitale. Avec un prix moyen au mètre carré supérieur à 10 000 euros, malgré les taux d’intérêt toujours attractifs des prêts immobiliers, il est difficile d’obtenir le financement nécessaire auprès des banques. De plus, en dépit d’un assouplissement en fin décembre, les règles d’octroi de crédit du HCSF restent très restrictives : le taux d’endettement ne peut dépasser 35 % des revenus nets mensuels (contre 33 % auparavant) et la durée d’emprunt maximale passe de 25 ans à 27 ans. Mais il faut y ajouter les exigences d’apport personnel des établissements bancaires, correspondant à au moins 10 % du montant de l’opération. ImportantTous ces freins à l’acquisition laissent présager un afflux des locataires sur le marché, entrainant une nouvelle remontée des loyers malgré une nette amélioration du côté de l’offre.