Depuis le début de l’année, les établissements bancaires se sont lancés dans une véritable opération de séduction pour conquérir de nouveaux clients. Les taux d’intérêt des crédits immobiliers ont de nouveau régressé. Les conditions d’accès au financement se sont assouplies. En dépit de la crise sanitaire, le contexte reste ainsi favorable aux candidats à l’acquisition immobilière. Forte baisse des taux immobiliers Les taux immobiliers ont de nouveau dégringolé depuis le début de l’année. Le taux affiché pour un emprunt sur 20 ans est de 1,10 % hors assurance en moyenne, soit le niveau le plus bas à fin 2019. Les prêts sur 25 ans se négocient à un taux de 1,40 %. Pour les échéances à 10 ans, le taux moyen se situe à 0,75 %. Les meilleurs dossiers peuvent même décrocher un taux de 0,60 % sur 20 ans et de 0,35 % sur 10 ans. Sous ces conditions, il faut remarquer que le crédit immobilier ne rapporte quasiment rien à la banque. Important Cette chute des taux immobiliers traduit une offensive commerciale des établissements bancaires qui, pour remplir les objectifs de production fixés pour l’année 2021, proposent des conditions d’emprunt avantageuses. La crise ayant réduit la taille du marché, ceux-ci mettent tout en œuvre pour séduire les clients, allant jusqu’à rogner sur leurs marges sur les prêts immobiliers. D’autant plus qu’avec la politique actuelle de la Banque centrale européenne, les liquidités sont quasi gratuites et sont disponibles en abondance. Les banques peuvent ainsi se permettre de telles manœuvres. Des conditions favorables Il faut savoir que chaque prêt accordé constitue un placement pour la banque : elle gagne 1,10 % sur chaque crédit à 1,10 %. En comparaison aux taux négatifs des bons du Trésor, l’organisme de prêt retire un excellent profit. La vente des assurances et des autres produits et services bancaires permettent en plus d’optimiser la rentabilité du produit. Il s’agit ainsi d’une opération sans risque pour les établissements de crédit. ImportantL’assouplissement des recommandations du Haut conseil de stabilité financière (HCSF) sur les prêts immobiliers à fin décembre 2020 laisse également une belle marge de manœuvre aux organismes de prêt. Le taux d’endettement maximal autorisé qui passe de 33 % à 35 %, le rallongement de la durée plafond d’un emprunt à 27 ans au lieu de 25 ans, la possibilité de déroger à ces recommandations dans 20 % des cas, contre 15 % l’année précédente… ces nouvelles mesures offrent une plus grande liberté pour l’octroi de crédit.