Le volume de l’investissement dans l’immobilier tertiaire a reculé de -34 % en 2020. Le marché redémarre lentement, mais il serait difficile de retrouver le niveau d’activité d’avant-crise, en particulier pour certaines classes d’actifs. Pour le marché de l’immobilier de bureaux, l’avenir demeure incertain étant donné que tout dépend de l’évolution de la crise. Il n’est en effet pas évident d’envisager un retour à la normale rapide d’autant plus que les investisseurs anticipent une amplification de la crise économique et sociale pour l’année 2021 : hausse du taux de chômage, baisse des revenus, difficultés de recouvrement des loyers, etc. En revanche, un climat d’optimisme prévaut en ce qui concerne la logistique. Le volume d’investissement dans cette classe d’actifs a nettement progressé et atteint 40 % des acquisitions pour certains gestionnaires. Un éventuel rebond de l’investissement à partir de l’été 2021 Les professionnels du secteur s’attendent à un éventuel rebond de l’investissement dans l’immobilier de l’entreprise à partir de l’été 2021. Néanmoins, ils ne prévoient un retour à la normale de la demande locative qu’à compter de l’année prochaine, au plus tôt. La crise a fait évoluer les modes de travail et de réunions et personne n’est capable de prédire les conséquences de cette transmutation sur le marché des bureaux et ceux des locaux professionnels recevant du public dans les prochaines années. Important Heureusement pour les professionnels, l’offre reste inférieure à la demande et le risque de voir le prix des meilleurs actifs chuter paraît encore limité. Ceci concerne aussi bien l’achat que la location, une nouvelle qui pourrait rassurer ceux qui envisagent de placer leurs épargnes dans l’investissement locatif. Forte hausse de la demande dans le secteur logistique À la différence du marché de l’immobilier tertiaire, celui de la logistique se porte très bien. La crise sanitaire a favorisé le développement de la vente en ligne. Comme les commerçants veulent gérer plus efficacement les chaines d’approvisionnement, la demande d’entrepôts a explosé depuis le début de la pandémie. D’autre part, la décote de certaines classes d’actif constitue une aubaine pour les investisseurs institutionnels. Ces derniers misent ainsi sur les gains potentiels à réaliser en cas d’appréciation de la valeur de ces actifs.