En 2020, les conditions d’octroi de crédit immobilier se sont durcies, suite à la mise en œuvre des recommandations du HCSF. En parallèle, les banques ont renforcé leurs exigences en matière d’apport personnel, avec une augmentation de 10,2 % sur un an. Désormais, il faut contribuer à hauteur de 15 % du montant de l’opération pour espérer obtenir un prêt. Relèvement de l’apport personnel nécessaire à l’obtention d’un crédit immobilier Habituellement, les banques réclament un apport minimum de 10 % du prix du bien afin de couvrir les droits de mutation et le coût de la garantie. Mais en 2019, en plus de conditions très attractives, de nombreux emprunteurs ont été exemptés d’apport personnel. Il en a résulté un repli de 4,9 % de la contribution moyenne des souscripteurs de crédit à l’habitat, après une première baisse de 5 % l’année précédente. Mais en 2020, l’Observatoire Crédit Logement/CSA annonce un Bond de 10,2 % par rapport à 2019 avec un montant de 46 000 euros qui représente 16,4 % du montant de l’acquisition. Un an plus tôt, cette proportion n’était que de 13,7 % grâce aux nombreux financements à 110 % accordés, principalement aux primo-accédants et alors que l’activité était particulièrement dynamique. Moins de projets financés pour les ménages modestes sans apport Pour les auteurs de l’étude, L’application des mesures édictées par le Haut Conseil de stabilité financière est l’une des principales causes de cette évolution. Pour rappel, l’autorité avait imposé un plafond de taux d’endettement à 33 % et une durée d’emprunt maximale de 25 ans. En fin 2020, elle a légèrement assoupli ces règles, en relevant ces indicateurs à 35 % et 27 ans respectivement. Il reste que les prêteurs, toujours très vigilants dans un contexte de crise sanitaire et économique, réclament un apport plus important. La conséquence est l’exclusion des ménages modestes qui n’ont pas d’économies. L’Observatoire indique ainsi que Les 36 % d’acheteurs percevant des revenus inférieurs à 3 SMIC ne disposant pas d’un apport suffisant ont vu le nombre de prêts acceptés diminuer de 24 %. À l’inverse, selon le même rapport, Pour les 28 % de candidats à l’accès à la propriété affichant des ressources dépassant 5 SMIC, les chances de concrétiser les projets immobiliers restent très élevées. Le nombre d’opérations financées au cours de l’année n’a reculé que de 8 %.