Bien avant l’apparition de la pandémie de covid-19, le marché de l’immobilier neuf connaissait déjà quelques problèmes. À cette époque, les promoteurs n’avaient eu de cesse de pointer du doigt la lenteur par laquelle étaient délivrés les permis de construire. Pour 2022 qui est censée être l’année de la reprise, les professionnels du secteur anticipent encore quelques tensions, notamment en ce qui concerne les prix. Le neuf pourrait bien afficher des tarifs en hausse de +3,5 % à +5 %. La hausse des prix des matériaux, un autre gros problème Même s’ils ne font pas partie des professionnels cités comme impactés directement par la crise – à l’instar des restaurateurs ou des intermittents du spectacle –, les promoteurs immobiliers n’entament pas la relance économique dans les meilleures conditions. Pourtant, la Fédération française du bâtiment (FFB) anticipe pour l’année prochaine une augmentation du nombre de nouvelles constructions, de l’ordre de +7,3 % par rapport à cette année. Ce chiffre est cependant à relativiser étant donné que cette année a été tronquée en raison de la crise sanitaire. Mais même en comparaison avec les chiffres d’avant-crise, le nombre de constructions serait plus important l’année prochaine, en hausse de +1,1 %. Le problème pour les constructeurs réside en partie dans l’entrée en vigueur de la règlementation environnementale des bâtiments neufs, laquelle suggère l’utilisation de matériaux plus coûteux (et qui le sont devenus encore plus depuis la crise). Le coût des énergies aura également un poids conséquent sur le cahier des charges de ces professionnels. ImportantD’après les calculs de la FFB, cette nouvelle contrainte pourrait entrainer une hausse de +5 % à +10 % du coût de construction, une augmentation qui impactera le prix puisque les promoteurs et les constructeurs ne seront plus en mesure de l’absorber. L’accès à la propriété se complique L’année prochaine, la demande sera au rendez-vous pour les logements neufs, que ce soit pour les maisons individuelles ou les appartements. En procédant à une simulation prêt immobilier, le candidat à l’accession à la recherche d’un moyen de financement adapté à ses possibilités aura la bonne surprise de constater des taux qui sont restés bas, mais la médaille aura son revers. Comme dit précédemment, le prix pourrait encore repartir à la hausse, et ce, de manière notable. Toutefois, étant donné que les recommandations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) seront transformées en contraintes règlementaires à partir de janvier prochain, les organismes de crédit risquent d’être plus sélectifs dans l’octroi de leurs prêts immobiliers.