Après avoir analysé l’évolution des marchés de six grandes villes au Canada, Pierre Emmanuel Paradis et Julien Mc Donald-Guimond, des économistes de la firme-conseil AppEco, ont constaté que le fardeau hypothécaire constitue une charge importante pour les nouveaux acheteurs à Montréal. Pour rappel, il s’agit de la part des dépenses consacrées au remboursement du prêt hypothécaire dans le revenu d’un ménage. 25 % des revenus pour le fardeau hypothécaire ImportantSelon AppEco, un ménage dans la région métropolitaine de Montréal consacre 25 % de ses revenus au remboursement de son prêt hypothécaire d’un montant moyen de 472 000 dollars. Ce pourcentage était de 20 % avant la crise sanitaire. Le phénomène inverse est toutefois observé au Québec. En effet, cette part est passée de 17 % pendant le confinement à 15 % aujourd’hui. Les analystes ont également conclu que le fardeau hypothécaire est resté bien en deçà de ses niveaux enregistrés en 2007 et en 2017, alors que la crise sanitaire a lourdement impacté les revenus des ménages canadiens. Les prix des maisons plus chers à Montréal qu’à Calgary Pendant la crise sanitaire, les prix de l’immobilier se sont envolés à Montréal et à Toronto si bien qu’une maison coûte maintenant plus cher à Montréal qu’à Calgary, du jamais vu depuis trente ans. Les prix ont bondi de +49 % par rapport à la période prépandémique entre 2015 à 2019. Cette hausse concerne les villes de la couronne nord, celles de la Rive-Sud et de Laval. La flambée des prix au Québec est 3 fois plus faible par rapport à celle à Montréal, soit de +16 %. Dans la région québécoise, il est facile de trouver une propriété typique à partir de 285 000 dollars, contre 472 000 dollars à Montréal. Pour ceux qui prévoient de financer l’achat de leur résidence principale à l’aide d’un prêt, il faut savoir que le fait de disposer d’un apport personnel élevé est très apprécié par les banques et permet d’optimiser leurs chances de décrocher un crédit immobilier. Une stabilisation des prix envisageable ? Le dynamisme du marché immobilier dépend de plusieurs paramètres comme l’immigration, le marché de l’emploi, le niveau des taux hypothécaires, l’évolution des revenus, etc. Dire si les prix vont se stabiliser pour ces prochaines années est difficile. Ce qui est sûr, c’est que si le taux d’emprunt va augmenter, comme prévu, les prix seront plus accessibles d’ici deux ans.