La pierre, ou plus précisément l’investissement locatif, est considérée à juste titre comme un placement sûr. Une anomalie subsiste toutefois : bon nombre de ménages se lancent dans l’investissement locatif, sans forcément disposer d’une connaissance poussée dans ce domaine et sans savoir exactement combien le placement est censé leur rapporter. La gestion de l’investissement Une enquête récente s’est intéressée sur les raisons qui motivent les ménages à se lancer dans l’investissement locatif ainsi que sur leurs aptitudes à en assurer eux-mêmes la gestion. Dans le cadre de ce sondage, les auteurs ont également cherché à mesurer les pronostics des Français sur une éventuelle hausse du loyer. Depuis la crise sanitaire liée au covid-19, les particuliers ont pu se constituer une épargne conséquente et sont désormais à la recherche d’un placement à la fois sûr et rentable pour investir l’argent qu’ils ont mis de côté. Moins risqué que certains supports financiers, l’immobilier a la faveur de la plupart des épargnants. Important Sauf que dans la majorité des cas, ces investisseurs-particuliers n’ont qu’une vague idée de la rentabilité de leur placement ainsi que de la manière la plus adéquate pour le gérer, concluent les auteurs de l’étude. Ainsi, 47 % des personnes interrogées dans cette étude ignorent exactement le rendement offert par leur investissement. Ce qui est d’autant plus curieux, sachant que pour 68 % d’entre eux, la rentabilité est la principale raison qui les a encouragés à se lancer. Autre raison qui a poussé les ménages à investir malgré une connaissance sommaire du secteur, le taux immobilier qui continue son évolution à la baisse. Les conditions de financement demeurent ainsi attractives, même si les organismes de crédit ont légèrement durci leurs critères d’octroi. En ce qui concerne la gestion, pour le moment, 59 % des propriétaires bailleurs affirment se débrouiller seuls, mais la même proportion est convaincue que l’accompagnement d’un professionnel de la gestion locative améliorerait grandement leur rentabilité. D’ailleurs, 29 % des propriétaires ont opté pour cette solution. Une hausse des loyers à venir ? Interrogés sur leur intention de réviser les loyers à la hausse sur fond de crise économique liée à la pandémie, 27 % des bailleurs sont en train de l’envisager. La tendance est toutefois à la stabilisation, 36 % des propriétaires ne souhaitant pas, pour l’instant, pénaliser davantage leur(s) locataire(s). Une infime proportion d’entre eux (2 %) prévoit une baisse tandis que le reste ne s’est pas prononcé et veut d’abord connaître l’indice de référence des loyers (IRL) avant de prendre une décision.