Le contexte pandémique a quelque peu chamboulé le marché de l’immobilier dans les grandes villes de France. C’est le cas notamment à Paris, Lyon, Marseille et Lille. Une étude de CBRE s’est penché sur les spécificités de chaque métropole et passé en revue les atouts et les risques auxquels peuvent s’exposer les investisseurs. Paris : un regain d’intérêt pour la périphérie En raison de son intense activité économique et son attractivité touristique, la capitale attire toujours autant les candidats désireux d’acquérir une résidence principale ou de réaliser un investissement locatif. Même si le marché résidentiel de Paris est au cœur de la cible de tous les acquéreurs potentiels, la rareté des opportunités les incitera à se tourner vers la périphérie. D’après Sébastien Lorrain, directeur résidentiel chez CBRE France, Cette tendance est renforcée par les conséquences des périodes de confinement qui ont fait naître chez les ménages une forte envie d’espace et de verdure. Sébastien Lorrain À noter : comme les taux immobiliers continuent de se maintenir à des niveaux exceptionnels, financer l’achat du bien à crédit permet de bénéficier d’un effet de levier intéressant. Mais avant de se lancer dans une demande d’emprunt, l’acquéreur a intérêt à simuler un prêt immobilier. Cette opération lui permet de calculer les mensualités de son crédit, mais surtout de connaître le montant du capital pouvant être emprunté. Autant d’informations qui lui seront utiles pour évaluer avec précision la faisabilité de son projet. Lyon : la demande locative s’intensifie La deuxième métropole française se caractérise par une demande de logements soutenue, alors que la production immobilière peine à suivre. Malgré ces tensions, l’immobilier à Lyon se distingue par un rapport rendement-risque locatif avantageux, Explique Sébastien Lorrain. Ce dernier ajoute que Les villes aux alentours de la grande ville bénéficient d’une forte attractivité à l’instar de Villeurbanne, Rillieux-la-Pape et Vaux-en-Velin. Sébastien Lorrain Marseille : certains quartiers connaissent un regain d’attractivité Au cœur de la cité phocéenne, le marché résidentiel locatif est plus équilibré. Contrairement à la plupart des autres métropoles françaises, l’offre est plutôt abondante tandis que les prix de vente et les loyers ont peu évolué. Important Cela s’explique par la forte attractivité des ménages les plus aisés pour les zones périphériques en raison de la recrudescence de la délinquance à Marseille. Mais certains quartiers de la ville sont aujourd’hui en pleine restructuration et devraient profiter d’une véritable croissance de l’investissement résidentiel. Le directeur résidentiel chez CBRE souligne toutefois qu’ Il va falloir bien choisir les quartiers intéressants où investir. Lille : une ville privilégiée par la population jeune L’immobilier résidentiel à Lille se caractérise par une offre très faible par rapport à la demande toujours tendue. Grâce à ses nombreux pôles universitaires et ses grandes écoles, la ville est très appréciée des étudiants qui sont surtout en quête de petites surfaces, locations meublées et colocations.