Crise ou pas, les Français restent attachés à la pierre, comme le montrent le volume des ventes. La forte demande a fait grimper les prix, en particulier des maisons avec jardin. Même le marché des résidences secondaires et celui des biens de luxe bénéficient de l’engouement. Le confinement, le télétravail et les taux bas dopent la demande. Un engouement pour la pierre exacerbé par le confinement D’après le baromètre LPI/Se Loger publié en mars dernier, Les prix des appartements et des maisons dans l’ancien ont augmenté de 5,9 % et 8,5 % respectivement sur un an. Pour ces dernières, il s’agit d’un mouvement inédit depuis les années 2000, accentué par le confinement. En effet, après avoir été enfermés pendant plusieurs semaines, et avec la généralisation du télétravail, les Français ont pris conscience des défauts de leur logement. La promiscuité, l’insuffisance de lumière, une mauvaise insonorisation, ou l’impossibilité de prendre l’air même sur un petit balcon constituent autant de défauts ressentis comme insupportables quand on passe toute la journée chez soi. Depuis, les ménages sont en quête d’une meilleure qualité de vie, dans un bien plus spacieux, si possible disposant d’un espace extérieur. ImportantCes envies entraînent un déplacement vers les secteurs limitrophes des grandes villes et les villes de taille moyenne, dont la cote a grimpé. En conséquence, selon les courtiers, La valeur moyenne des biens dans les 10 grandes métropoles tricolores a reculé de 0,4 % au cours du dernier semestre et même de 2,5 % à Paris. Un marché dynamique fermé à certains profils d’acheteurs Les projets immobiliers ne concernent plus majoritairement les primo-accédants. Les professionnels du marché observent également un bond du côté des résidences secondaires, tous segments de prix confondus. Même le très haut de gamme se porte bien, puisque certains spécialistes parlent d’une Explosion des transactions de plus de 2,5 millions d’euros. D’ailleurs, les acheteurs sont principalement des cadres et les travailleurs aux revenus confortables dont l’emploi a été préservé pendant la pandémie. Pour les autres, l’impact économique de la pandémie (chômage partiel ou total, baisse drastique d’activité pour les indépendants) a contraint au report du projet d’accession à la propriété, faute de solvabilité. En dépit de cette euphorie, les experts du secteur écartent toute évocation de « bulle ». Ils expliquent que celle-ci résulte d’un phénomène spéculatif, où les acheteurs cherchent uniquement à réaliser une plus-value en revendant rapidement le bien. En France, un investissement dans la pierre est motivé par la recherche de la sécurité, dans un contexte de forte volatilité des autres placements, notamment boursiers. De plus, les taux d’intérêt restent très avantageux à 1,11 % en moyenne. Pour répondre à la question « combien puis-je emprunter ? » et évaluer le coût d’un éventuel crédit, le recours aux comparateurs en ligne est conseillé.