À Paris, le prix moyen au mètre carré a dépassé la barre symbolique des 10 000 euros, faisant d’elle l’une des villes les plus chères du monde pour les investisseurs. Cette frénésie immobilière fait craindre l’apparition d’une bulle spéculative. Une crainte qui semble cependant tout à fait fondée, à en croire une récente étude menée par la banque helvétique UBS. Les résultats de cette analyse confirment l’existence d’une bulle immobilière à Paris, laquelle est favorisée par la faiblesse des taux d’emprunt et qui, selon les auteurs de ce rapport, finira tôt ou tard par éclater. La faiblesse durable des taux d’intérêt entraîne une hausse excessive des prix immobiliers Selon l’analyse de ces experts, La hausse excessive des prix immobiliers observée dans certaines métropoles du monde comme Paris, Munich, Toronto, Amsterdam, Hong-Kong et Francfort a pour origine la faiblesse durable des taux d’intérêt. Les vendeurs estiment que le pouvoir d’achat immobilier des acheteurs potentiels augmente considérablement, d’autant plus que le niveau des taux d’emprunt est inférieur à l’inflation. Ils n’hésitent pas à cet effet à faire grimper les prix tant que les taux demeurent bas. Pour leur part, les acheteurs qui peuvent s’offrir le luxe d’investir dans l’immobilier à Paris peuvent bénéficier des conditions de prêt avantageuses s’ils se font accompagner par un courtier immobilier. Il est clair toutefois que les prix des biens immobiliers affichés dans la capitale deviennent de plus en plus inaccessibles, et cette situation confirme l’hypothèse de la bulle immobilière. Selon un spécialiste de la stratégie immobilière chez UBS, Pour le cas du marché parisien, une correction des prix est fort probable. Néanmoins, les observateurs ne s’attendent pas à un effondrement des prix, mais plutôt à une régulation du marché. La valeur d’un bien immobilier à Paris équivaut à 15 ans de revenus Important L’indicateur de bulles immobilières de la banque suisse a montré que la valeur d’un bien immobilier à Paris équivaut à 15 ans de revenus. D'ailleurs, sur ce plan, la capitale française se trouve à la deuxième place après Hong-Kong (20 ans) et devant Londres (12 ans). Et en termes de loyers, les ménages doivent économiser 35 années de loyers pour pouvoir acquérir un bien dans la capitale française.