Face à l’enthousiasme actuel des ménages français pour l’emprunt immobilier, l’organisme chargé de surveiller la stabilité financière dans l’Hexagone appelle les établissements de crédit à la vigilance. La hausse constante des dettes des particuliers reste en effet sous haute surveillance par le régulateur. Le HCSF souhaite toutefois être rassurant et souligne que, pour l’instant, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Accroissement des risques Dans un récent compte-rendu, le HCSF fait état d’un dynamisme accru sur le marché du crédit immobilier français. Face à ce constat, le régulateur a cherché à contenir le phénomène. Certes, les différents systèmes de protection comme l’assurance emprunteur et la sélection minutieuse des dossiers des candidats à la propriété limitent les risques. Néanmoins, le HCSF conseille aux organismes de prêt de rester méfiants. Important À ce titre, l’institution a identifié les divers risques qui pèsent sur le secteur et établi une liste non exhaustive de ces menaces potentielles. Les établissements de crédit immobilier sont invités à exprimer leurs avis par rapport à cette dernière. Le régulateur attire également l’attention de tous les acteurs concernés sur : l’augmentation de la dette des ménages ; et la multiplication des défauts de paiement. D’où les réflexions sur les actions pertinentes à mettre en œuvre pour limiter les impacts de ces aléas. Important Les risques liés à la chute des taux ont aussi été soulevés. En effet, leur faiblesse affecte la rentabilité des banques et autres organismes de crédit. Le HCSF redoute ainsi un recours de plus en plus fréquent aux opérations de rachats ou de consolidation, qui sont éventuellement dangereuses pour le rendement des institutions de prêt. Clarifier les instructions sur les conditions d’octroi de crédit Au mois dernier, le Comité européen du risque systémique (CERS) avait déjà interpellé les pouvoirs publics sur ce phénomène. Important La France avait alors reçu un avertissement sur les risques qui pèsent sur son immobilier résidentiel, et ce, malgré la révision à la hausse du taux de réserve obligatoire pour les banques. En effet, à partir de 2020, ce taux passera à 0,5 % contre 0,25 % actuellement. Et d’après le CERS, Les instructions concernant les conditions d’octroi de prêt immobilier jugées suffisamment prudentes ne sont pas claires.