Entre 1998 et 2018, l’âge d’accès au premier logement a reculé à Paris. Le budget consacré à cette première acquisition a également explosé avec un montant quatre fois plus important qu’il y a vingt ans. Les conditions de financement exceptionnelles et l’explosion de la demande expliquent ces chiffres. Ce sont les principaux enseignements tirés d’une étude menée par la Chambre des notaires du Grand Paris. Des acheteurs plus jeunes, mais plus dépensiers L’année dernière, l’âge des primo-accédants parisiens s’était établi en moyenne à 40 ans, soit trois de moins qu’il y a vingt ans. À titre de comparaison, dans la région francilienne, l’âge moyen n’a que peu évolué (39 ans vingt ans plus tôt, contre 38 ans en 2018). Côté budget, la somme allouée à un premier achat à Paris a également explosé. Important En 1998, le primo-accédant consacrait en moyenne 97 600 euros pour devenir propriétaire d’un logement dans la capitale. Aujourd’hui, il doit payer le quadruple (406 000 euros). Ce coût multiplié par quatre témoigne clairement de la hausse fulgurante du prix de l’immobilier dans la ville. En Ile-de-France, le prix d’achat moyen passe de 96 000 à 264 200 euros, soit 2,7 fois plus cher. Une surface moyenne identique à Paris Important Mais alors qu’il consacre un budget plus important, le primo-acheteur parisien n’a pour autant pas gagné d’espace. En effet, la surface moyenne d’un achat immobilier est de 44 m², soit le même qu’il y a 20 ans. En Ile-de-France, le gain est également négligeable, avec une augmentation de seulement 2 m², passant de 65 à 67 m². À Paris, la tranche d’âge comprise entre 30 et 39 ans constitue la part la plus importante des acheteurs. Ce sont en effet 33 % des primo-acheteurs qui appartiennent à cette catégorie. Viennent ensuite les acquéreurs de la tranche d’âge supérieure (40 à 49 ans) qui représentent 23 % du marché. ImportantLe baromètre permet par ailleurs de constater que les jeunes se tournent majoritairement vers les appartements (80 %), alors que les 40 à 49 ans s’orientent davantage vers les maisons (42 %).