La règlementation européenne impose aux intermédiaires en crédits immobiliers des contraintes supplémentaires. Mais au lieu de leur porter préjudice, le fait de se soumettre à cette règlementation a donné aux courtiers plus de visibilité et a permis d’augmenter leur part de marché sur le Vieux Continent. En quoi consiste cette règlementation ? Les différents pays d’Europe n’ont pas adopté ladite règlementation en même temps. Si le Royaume-Uni, l’Irlande ou encore les Pays-Bas s’y sont conformés depuis longtemps, certains pays comme le Portugal ou encore l’Italie ne l’ont adoptée que récemment. Or, selon l’étude menée par un collectif de professionnels du monde de l’intermédiation immobilière, la date d’application de la règlementation influe grandement sur la part de marché occupée par le courtage immobilier dans un pays donné. Que préconise cette règlementation ? Important Tout simplement de soumettre le courtier immobilier aux mêmes obligations de transparence et de clarté que celles imposées aux organismes de crédit. Il est par exemple tenu à un devoir d’information : informer les clients qui font appel à ses services du coût exact du crédit que ces derniers s’apprêtent à contracter. avertir les emprunteurs sur les risques auxquels ils s’exposent en souscrivant un prêt. Des standards ont été établis à cet effet et ce professionnel se doit de les respecter et de les appliquer. Il est également impératif que les organismes de courtage se fassent enregistrer auprès des autorités compétentes. La règlementation a été bénéfique pour le secteur du courtage Au Royaume-Uni où la règlementation est en vigueur depuis maintenant quelques années, 70 % à 80 % des demandeurs de crédit font désormais appel aux services d’un courtier immobilier. Et le pays de Shakespeare n’est pas le seul pays d’Europe où l’activité d’intermédiaire sur le marché des crédits immobiliers a su tirer son épingle du jeu. Important En France, environ 35 % des contrats de crédit ont été conclus avec l’intervention d’un courtier. Quoi qu’il en soit, les observateurs attendent que la règlementation ait le même effet dopant dans les autres pays. Pour l’instant, seuls 15 % environ des crédits contractés en Belgique ou au Portugal ont impliqué le concours d’un professionnel de l’intermédiation.