Pour éviter tout risque de surchauffe lié à l’octroi des crédits immobiliers, le Haut Conseil de stabilité financière ou HCSF a publié plusieurs recommandations à l’attention des établissements bancaires. L’une des mesures demandées est de plafonner la durée des prêts à 25 ans. Il a également été demandé de respecter le taux d’effort à 33 %. Les banques « prennent acte » des recommandations du HCSF Sera-t-il bientôt plus difficile d’obtenir un crédit pour l’achat d’un bien immobilier ? Alors que chaque simulation de prêt immobilier actuel affiche encore des chiffres particulièrement avantageux pour les emprunteurs, les recommandations du HCSF constituent une « petite douche froide » qui tempère l’enthousiasme des banques. Important L’autorité financière a ainsi demandé aux établissements de respecter le plafond de 25 ans pour les crédits octroyés. Or, selon les chiffres communiqués, environ le quart des nouveaux prêts accordés dépasse aujourd’hui ce seuil. Le Haut Conseil de Stabilité Financière a également émis des recommandations concernant le taux d’endettement maximal des ménages. 28 % des prêts ne respectent pas en effet la limite tacite des 33 %, accentuant ainsi les risques de non-remboursement et de surendettement. Rémy Weber, à la tête de la Banque Postale, affirme néanmoins que « Les banques de l’Hexagone font davantage preuve de rigueur ». Rémy Weber. En réponse aux recommandations, la Fédération Bancaire Française a tout simplement affirmé « Prendre acte de la série de recommandations ». Rémy Weber. Les banques pourront diminuer les crédits sans apport initial Selon un courtier en crédit immobilier, « Les banques pourraient réagir à l’annonce du HCSF en diminuant la proportion des crédits accordés sans apport initial ». Souvent obtenu par les profils les plus séduisants, comme les CSP+ et les fonctionnaires, ce type de prêt concerne 20 % des nouveaux encours accordés. Les mesures annoncées ne sont pas contraignantes, mais l’État espère que les recommandations de bonne pratique soient suivies d’effet. Une marge de manœuvre de 15 % pour les dépassements est accordée pour que les établissements soient moins réticents à la mise en application des mesures prudentielles. Un reporting sera mis en place ultérieurement pour s’assurer que les banques sont à l’écoute des autorités publiques.