Les prix immobiliers ne cessent de croître, notamment dans l’ancien. Les dernières statistiques font état d’une hausse des prix de +3,2 % au troisième trimestre en comparaison à la même période un an plus tôt. Dans la capitale, la progression est même de l’ordre de +6,1 %. En un an, le nombre de transactions a franchi le seuil du million. L’immobilier comme valeur refuge Cette flambée des prix immobiliers est principalement liée à la faiblesse des taux d’emprunt. Cet allègement du coût du crédit immobilier favorise la demande qui se retrouve face à une offre de logement insuffisante. Important Par ailleurs, avec le déclin de la rémunération proposée par les contrats d’assurance-vie et la dégradation de l’environnement économique et social, les Français préfèrent aujourd’hui placer leur argent dans la pierre qui est toujours considérée comme une valeur refuge. Pour les notaires, le marché immobilier n’a jamais été aussi dynamique. Cette hausse continue des prix immobiliers inquiète les observateurs qui appréhendent un brusque retournement du marché et l’éclatement d’une nouvelle crise. En guise de précaution, le gouvernement appelle les établissements de crédit à durcir les conditions d’emprunt pour les ménages. Pour leur part, les analystes se veulent rassurants : les risques que la bulle éclate sont minimes, et ce, tant que les banques continuent à prêter à des taux fixes. Toutefois, une augmentation de l’offre de logement dans le neuf reste la meilleure solution pour contenir cette envolée des prix. La construction immobilière n’arrive pas à suivre la demande Cependant, la construction est loin d’être aussi dynamique. Depuis plusieurs mois, les mises en chantier sont en repli. Sur le troisième trimestre, le nombre de permis de construire octroyé a chuté de -4,1 % en comparaison à la même période un an plus tôt. Outre le renforcement de la réglementation et les nouvelles normes en vigueur, cette baisse de la construction s’explique également par le manque de foncier constructible. Cette réalité est surtout observée dans la capitale, où l’écart entre l’offre et la demande de logement est particulièrement fort. D’où la flambée des prix. À titre d’illustration, à Paris, le prix du mètre carré a franchi la barre des 10 000 euros.