Les banques se sont retrouvées dans l’obligation de baisser continuellement leur taux, au détriment de leur rentabilité. Les acheteurs se sont vus accorder des prêts intéressants, mais ont dû faire face à une hausse frénétique des prix. Finalement, ceux qui avaient un bien à vendre semblent être les principaux bénéficiaires des crédits immobiliers bon marché. Les biens se vendent rapidement D’une manière indirecte et pas forcément volontaire, la Banque Centrale Européenne (BCE) a rendu un immense service aux vendeurs immobiliers. Important Sa politique du taux bas a en effet permis de dynamiser le marché immobilier de façon inédite et spectaculaire dans l’Union européenne. Avec davantage d’acheteurs, les biens disponibles ne restent pas longtemps sur le marché, une aubaine pour les vendeurs qui se permettent même parfois d’être plus intransigeants au niveau des négociations. La Belgique n’a pas échappé au phénomène de la flambée des prix. Mais encouragés par les conditions d’octroi de prêts assouplies et les autres concessions de la part des établissements de crédit, de nombreux porteurs de projet se lancent en quête de leur résidence principale ou d’un bien à mettre en location. Qui dit taux bas ne dit pas forcément crédit moins cher Toutefois, du côté des acheteurs, l’apparence peut être trompeuse. Le taux affiché par les banques concernant les crédits n’inclut pas l’assurance emprunteur. Ce détail a son importance puisque les organismes de crédit se servent souvent de l’assurance pour combler le manque à gagner occasionné par la baisse des taux. Important Le coût total du crédit reste ainsi élevé. La faiblesse des taux est également contrebalancée par la hausse des prix. Pour les ménages aux revenus modestes ainsi que pour les jeunes acquéreurs, l’accès à la propriété se complique. Ne pouvant pas se permettre de faire un apport personnel important, ils sont obligés de s’endetter sur une plus longue durée afin de pouvoir emprunter la somme nécessaire à l’achat. Bien évidemment, si la baisse des taux se poursuit, il restera la possibilité de renégocier son prêt immobilier. L’emprunteur pourra alors bénéficier de conditions de remboursement moins contraignantes, voire même revoir à la baisse le montant des mensualités.