La Banque Centrale Européenne continue de maintenir sa politique de taux bas. Et pourtant, entre celles qui révisent leurs barèmes à la hausse et celles qui refusent d’accorder un crédit aux emprunteurs sans apport, certaines banques se permettent désormais de durcir légèrement leurs conditions d’octroi. Leurs objectifs commerciaux ayant été atteints depuis longtemps. Les prêts ne sont plus bradés Pour l’instant, rien ne permet d’affirmer que la nouvelle politique des organismes de crédit va s’inscrire dans la durée, mais le fait est qu’aujourd’hui, les candidats à l’emprunt ont peu de chances de voir leur demande aboutir s’ils n’apportent pas leur pierre à l’édifice. Autrement dit, certaines banques ont repris le concept de l’apport personnel, un détail sur lequel elles étaient bien obligées de faire l’impasse dans le but d'atteindre leurs objectifs. Important Désormais, au tout début de leur projet, les aspirants à la propriété vont devoir contribuer à hauteur de 10 % du prix d’achat du bien convoité. Pour rappel, cette somme sert à régler les frais de notaire. Du temps où l’apport personnel n’était pas exigé, la banque l’avançait, de manière à ce que le client n'eût à se soucier de rien. Les taux aussi risquent de remonter un tout petit peu en cette fin d’année. Pour faire partie des meilleurs profils, les porteurs de projet ont donc intérêt, en plus de recourir à un très bon courtier immobilier, à présenter un apport conséquent, dans la mesure de leurs moyens. Traitement de faveur pour les jeunes En matière de crédit immobilier, tous les clients ne sont pas logés à la même enseigne. Les emprunteurs sont classés en fonction de leurs revenus, de leur âge ou de leur situation matrimoniale. Ainsi, les banques se montrent un peu plus conciliantes envers les jeunes travailleurs, dont les capacités d’épargne sont encore limitées. Pour eux, l’apport personnel exigé reste moindre, en particulier s’ils achètent pour la première fois leur résidence principale. Pour les plus âgés, c’est-à-dire ceux qui ont plus d’ancienneté dans le monde du travail, les conditions d’octroi sont plus restrictives. Et dès lors qu’il s’agit de ménages ayant vendu leur ancien logement pour s’acheter un autre, les banques les considèrent comme étant aptes à financer eux-mêmes une grande partie de leur projet. L’année prochaine, il sera intéressant de voir si les objectifs nouvellement fixés pousseront les banques à être de nouveau moins regardantes.