Depuis quelques années maintenant, les crédits immobiliers font l’objet d’une braderie, en France comme ailleurs en Europe. Contraints de prêter massivement, les organismes de crédit ont opéré des baisses de taux, jusqu’à atteindre des records de niveau plancher historiques. Mais peut-être que cette période de taux bas arrive à son terme. En effet, certains établissements ont déjà changé leur fusil d’épaule. Exceptions ou réelle tendance ? Important Arrivés en fin d’exercice, la plupart des établissements bancaires ont atteint les objectifs qu’ils se sont fixés en début d’année, en particulier en matière de production de crédits. Pour certains, le volume a même largement dépassé les attentes. Mais la marge bénéficiaire reste faible, voire inexistante, du fait du taux immobilier historiquement bas. Délestées de la contrainte du volume, les banques s’autorisent à réviser leur taux à la hausse, afin de soigner leur rentabilité. Ainsi, marquant un véritable tournant dans la conjoncture, le taux est reparti à la hausse un peu partout en France. L’augmentation est, dans la majorité des cas, infime, mais l’évènement est assez important pour être souligné. Disparité des hausses appliquées Important Concernant les taux accordés aux meilleurs profils, la hausse opérée est de l’ordre de 1 point de base sur les prêts qui courent sur 10 et 20 ans. Faisant figure d’exception, la région Méditerranée poursuit sur la tendance baissière. Pour les crédits à plus longue échéance, il est question d’une augmentation de 5 à 85 points de base. Les emprunteurs auront donc droit à des taux légèrement majorés pour la fin de cette année. L’avenir dira si cette nouvelle tendance se confirmera pour 2020 ou si les taux vont encore reculer de manière spectaculaire. De nombreux facteurs conditionnent ces fluctuations, à commencer par la politique adoptée par la Banque centrale européenne (BCE). Les nouveaux objectifs fixés par chaque établissement pour l’exercice à venir devront aussi être pris en compte. Les crédits immobiliers restent « bon marché » Important Comme évoqué ci-dessus, les hausses opérées sont trop peu significatives pour avoir un réel impact sur le coût des crédits. Concrétiser un projet immobilier ou encore renégocier un crédit en cours se révèle alors toujours intéressant pour l’emprunteur. De l’avis des observateurs, « Cette conjoncture de taux bas va encore s’inscrire dans la durée. Il sera surement difficile pour les banques de proposer des taux encore plus bas, mais la probabilité que ces derniers restent à leur niveau pendant un long moment reste élevée ».