Pour la plupart des locataires (et les autres aussi !), devenir propriétaire semble devenir inaccessible. Prix de l’immobilier trop cher, marché saturé, apport pas assez élevé … la liste des obstacles est longue mais pas insurmontable. D’autant plus qu’au 1er janvier 2017, 58 % des ménages étaient propriétaires de leur résidence principale selon l’INSEE. Des raisons légitimes Les raisons qui poussent quelqu’un à franchir le pas sur l’acquisition d’un bien sont nombreuses : ne plus payer de loyer, avoir le sentiment d’être chez soi, se constituer un patrimoine pour le transmettre, préparer sa retraite, rechercher une sécurité financière ... autant d’argument qui font que devenir propriétaire est devenue une priorité pour beaucoup de Français. Les taux bas Avec des taux de crédit extrêmement bas, les acquéreurs, jeunes et moins jeunes, ont gagné en pouvoir d’achat depuis 10 ans. Ainsi, dans certaines villes, ils peuvent emprunter plus et voire même acheter un bien plus grand. Une aubaine pour de nombreux jeunes qui font le calcul entre le fait d’acheter et de louer… Une mensualité de prêt immobilier est, dans certaines villes, moins élevée qu’un loyer avec des exceptions comme à Paris où les prix de l’immobilier ne peuvent qu’augmenter atteignant à certains endroits 14 000€/m². Plusieurs raisons Des salaires insuffisants. Pour les jeunes, étudiants puis actifs, les salaires sont en deçà de leurs besoins (en moyenne, le salaire annuel médian des jeunes diplômés à Bac+5 est de 29400€ par an soit 2450€ par mois selon l’APEC). Même à deux, ces salaires ne permettent pas d'économiser suffisamment pour avoir un apport correct. A Paris par exemple, il faudra compter sur un apport assez élevé (entre 10% et 30% du montant total du prêt) pour un premier achat. Sans aide de la famille ou des amis, cela devient compliqué. Résultat, à Paris, le choix de la location s'impose comme la seule option avant un moment, surtout quand on n'a pas encore d'enfant. Un emprunt bancaire impossible ou presque, hors CDI. Malgré des durées de prêt élevées, souvent proches de 20 ans, les banques ne semblent pas enclines à prêter sans le sacro-saint CDI. En effet, le plus souvent, les banques acceptent de financer les profils ayant un CDI, période d’essai validée. S’il s’agit d’un couple d’emprunteurs, il est essentiel que l’un des deux soit en CDI ou profession libérale installée depuis 3 ans avec bilan à la clé. Le cas contraire, il faudra démontrer sa stabilité professionnelle, en exerçant la même activité depuis au moins deux ans. Plusieurs alternatives Si vous ne voulez pas / pouvez pas devenir propriétaires, il existe plusieurs alternatives Déménager en banlieue. Partir vivre en banlieue pour gagner une pièce et avoir seulement 20min de trajet supplémentaire, c’est le choix de plus en plus de familles. Dans ce cas-ci, il vous faudra choisir le bon compromis entre temps de trajet, qualité de l'environnement et taille du bien. Gros avantage à venir, le projet du Grand Paris qui fera le tour de Paris : de belles opportunités d'investissement dans le neuf comme dans l'ancien et un temps de trajet plus court si vous vous retrouvez sur l’une des lignes. Partir en province. Si vous ne supportez plus Paris, et que vous ne trouvez pas votre bonheur en banlieue, une autre option s'offre à vous : la province. Souvent, ce choix correspond à un retour aux sources ou à une volonté de retrouver une vie plus saine et plus calme. Confortable d'un point de vue qualité de vie, le choix est encore plus évident pour beaucoup d'un point de vue immobilier : pour le même prix, on peut avoir une maison ou un grand appartement à Nantes ou à Bordeaux. Mais cela se complique d'un point de vue professionnel (il y a forcément moins d’offres qu’à Paris). De fait, le prix au m2 reste 2 à 4 fois moins cher entre Paris et les grandes villes de province. La propriété partagée, à tout âge. Acheter une propriété partagée qui permet à plusieurs personnes d’acheter ensemble un bien pour économiser plus : prix divisé par 2, 3 ou 4, accès à un grand jardin partagé, espaces privés et espaces communs plus spacieux, les formules sont variées... mais complexes à monter. Une solution pour avoir de grands espaces communs et une chambre à soi. Dans un précédent article, nous avions interrogés 20 jeunes de moins de 30 ans pour connaître leurs motivations d’achat immobilier. Nous vous laissons découvrir leurs témoignages dans cet article (lien de l’article) Entre les incertitudes liées à l'emploi, les difficultés à épargner, le besoin de mobilité professionnelle, l'émergence de nouveaux rapports à la propriété, notamment autour de l'économie collaborative, devenir propriétaire a pris de multiples formes. Un sondage Ifop pour le courtier en crédit Cafpi révèle que 65 % des Français considèrent toujours qu'il est difficile de devenir propriétaire. Pour 55 % des sondés, les prix de l'immobilier sont trop élevés. Le passage par le prêt bancaire reste aussi un moment particulièrement redouté. Enfin, les frais de notaire découragent les plus volontaires.