Contrairement aux idées reçues, la propriété immobilière intéresse les millennials franciliens. Ils posent toutefois une condition : que le logement « s’adapte à la vie qu’ils mènent et non l’inverse ». Cette exigence contraint les professionnels du marché à adapter leur offre aux attentes de ces nouveaux acquéreurs. Typologie des acquéreurs immobiliers franciliens de la génération Y Surprise pour les professionnels de l’immobilier en Île-de-France ! Important La génération Y est bien représentée au sein de la population des acheteurs. Sur 198 000 nouveaux propriétaires au total, 37 000 sont âgés de 30 à 34 ans. La tranche des 25-29 ans prend quant à elle la 3e place du classement des acquéreurs sur le critère de l’âge. 56 % des millenials privilégient les appartements anciens, les maisons anciennes et les appartements neufs ne séduisent que 26 % et 17 % respectivement des jeunes urbains. Concernant la localisation, seulement 15 % restent au cœur de Paris, laquelle attire principalement les plus de 45 ans. Aujourd’hui, Important Les jeunes se tournent volontiers vers la petite et la grande couronne, notamment les moins de 25 ans, qui s’éloignent de plus en plus du cœur de la capitale. La cherté des biens explique ce phénomène, puisque des milliers d’euros séparent les prix au mètre carré entre Paris et sa banlieue. Fait étonnant, les moins de 25 ans paient plus cher que les autres pour acquérir un logement neuf, ce qui traduit pour les spécialistes l’influence des parents, qui contribuent financièrement. La sécurité pour le futur comme principale motivation Contrairement à d’autres secteurs comme l’automobile, la non-possession n’est pas encore devenue la norme dans l’immobilier. Une étude menée par les Notaires du Grand-Paris et l’IFOP le confirment : la propriété est majoritairement bien vue des Franciliens de la génération Y. Important Ils sont néanmoins unanimes sur la difficulté croissante à acquérir un bien dans la région et considèrent l’accès à la propriété comme l’apanage d’une « élite ». Interrogés quant à leur motivation à devenir propriétaires, ils citent en priorité l’investissement pour le futur, la sécurité et l’accomplissement. Ainsi, 67 % de personnes interrogées, envisageant un projet immobilier à court ou moyen terme, ont pour principal objectif de se constituer un patrimoine à transmettre ou à faire fructifier. D’ailleurs, 28 % d’entre elles pensent à un investissement locatif plutôt qu’à l’achat d’une résidence principale (60 % des suffrages). Cet engouement pour le placement est justifié par le climat d’incertitude actuel vis-à-vis de la situation et des perspectives économiques, ainsi que de la solidité du système financier après la crise de 2008. Pour la génération Y, « La capitalisation est indispensable pour envisager plus sereinement la retraite dans un contexte d’instabilité du marché du travail. » Un logement adapté au style de vie de l’acheteur pour répondre aux besoins de mobilité Pour autant, les millenials ne sont pas disposés à acheter n’importe quoi. Important En fonction de leur style de vie et de leurs projets, ils veulent un logement qui puisse s’y adapter. Mix entre lieu de vie et de travail, possibilité de location touristique pour rentabiliser l’achat… l’appartement ou la maison doit suivre, et non créer une contrainte en imposant un changement d’habitudes. Afin d’optimiser le confort de vie et préserver l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle, ce logement doit se situer dans un environnement proposant toutes les commodités (établissements scolaires, commerces, espaces verts, lieux de loisirs, etc.). Au sein de la génération Y francilienne, la durée de détention d’un bien varie selon l’âge. Par exemple, la moyenne varie de 1 à 4 ans pour les acheteurs de 25 à 29 ans et de 3 à 6 ans pour ceux âgés de 30 à 34 ans. Il faut dire que la mobilité devient essentielle pour les millennials, qui ne placent plus tous leurs espoirs dans le CDI, même si celui-ci reste indispensable pour un emprunt immobilier. Selon l’INSEE, « le turn-over en Île-de-France atteint 15 % à 30 % de la population ». Interrogés sur leur lieu de résidence envisagé dans dix ans, 30 % des répondants prévoient de rester dans la même commune, tandis que 50 % se voient ailleurs, en province pour 60 % d’entre eux. Ces personnes ayant des envies d’ailleurs recherchent une meilleure qualité de vie ou une demeure plus spacieuse.