Comme toutes les entreprises commerciales, les compagnies et les courtiers en assurance doivent se livrer à des campagnes publicitaires pour se faire connaître et attirer les clients. Parmi les pratiques les plus courantes, le démarchage par téléphone est loin de faire l’unanimité auprès des personnes qui reçoivent les appels. Cette pratique a fait ses preuves, mais de nombreux consommateurs se plaignent des abus de certains démarcheurs. Une situation reconnue par les assureurs Soucieux de leur image, de nombreux acteurs du secteur financier, en l’occurrence des courtiers en assurance et autres distributeurs, ont sollicité le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) pour signifier leur intention de mettre fin aux pratiques abusives de leurs démarcheurs. L’appel de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) ainsi que celui des défenseurs des consommateurs n’ont donc pas été vains. Important Les organismes incriminés reconnaissent les préjudices subis par les personnes appelées au téléphone . Des faits des démarcheurs trop insistants, voire intrusifs. À noter que les personnes âgées, particulièrement vulnérables, constituent la majorité des « victimes » et des plaignants. Se racheter une conduite Par l’intermédiaire de la CCSF, les professionnels du secteur financier ont fait savoir qu’ils comptent désormais adopter une ligne de conduite plus en phase avec les règles de protection des clients. Par exemple, lorsqu’il prospecte un client au sujet d’une assurance crédit, le courtier en assurance s’engage à ne plus rappeler ce dernier une fois qu’il lui a fait savoir qu’il n’est pas intéressé. Et encore, même si le client prospecté montre de l’intérêt pour le produit proposé, il faudra au courtier une confirmation par écrit pour que la transaction soit effective. Un consentement verbal ou la communication d’un quelconque code ne fera pas foi. Toujours dans l’intérêt du client, les acteurs du secteur financier ont accepté que les résiliations de contrat puissent se faire par le biais d’un courrier électronique. Jusqu’ici, le client devait envoyer une lettre recommandée. Une mesure qui pénalise d’autres acteurs financiers Les associations de consommateurs saluent cette démarche tout en promettant qu’elles veilleront personnellement à sa mise en pratique. De son côté, L'Association française des sociétés financières (ASF) trouve cette initiative un peu excessive et pointe du doigt le fait que toute la profession se retrouve pénalisée par les mauvaises pratiques d’une minorité.