Soutenu par des conditions de prêt très favorables aux emprunteurs et par les aides gouvernementales telles que le PTZ, le marché de la construction a connu une croissance de +1,2 % en 2019. Pour l’année prochaine, les professionnels du bâtiment tablent sur une croissance moins prononcée, du fait d’une probable remontée des taux ou de l’abandon éventuel du PTZ. Le PTZ en bonne voie d’être maintenue Pour l’instant, la fin annoncée du dispositif PTZ dans les zones B2 et C est toujours prévue pour le 31 décembre prochain. Jugé inefficace par l’Inspection générale des finances (IGF) et par le Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD), le dispositif pourrait bien être maintenu ; députés et sénateurs ayant fait front commun pour le défendre. Important Le prêt à taux zéro devrait ainsi gagner un sursis d’un an. Mais l’inquiétude persiste chez la FFB (Fédération française du bâtiment). La raison en est que, tous les ans, le dispositif est menacé de disparaître, preuve que le gouvernement est bien décidé à y mettre fin. Pourtant, il faut savoir que la croissance de +1,2 % affichée par le secteur de la construction est due, en grande partie, à cette aide. Une remontée des taux aurait un impact négatif sur le secteur de la construction Toujours dans le doute, et ne sachant pas si le prêt à taux zéro sera inclus ou non dans le projet de loi de finances (PLF) 2020, les professionnels du bâtiment anticipent un changement de politique chez les banques, avec le durcissement des conditions d’octroi de crédit. Ceci passera inévitablement par une révision à la hausse des taux immobiliers. Important Ainsi, avec moins de financements accordés aux porteurs de projets, les promoteurs immobiliers tablent sur une croissance de +0,8 %, voire moins, pour l’année prochaine. Que ce soit pour la construction de bâtiments neufs ou la rénovation, les professionnels du secteur se montrent assez sceptiques. En effet, outre le PTZ, le sort du dispositif CITE (Crédit d’impôt transition énergétique), qui va bientôt faire l’objet d’une réforme, inquiète. Le CITE devrait laisser sa place à Ma Prime Renov’, un nouveau dispositif qui, selon la FFB, « Présente un défaut majeur : les dossiers ne seront étudiés que 4 mois après leur dépôt, ce qui occasionnera inévitablement un retard de paiement des entreprises en charge du chantier.»