Pour le premier trimestre 2018, le volume des ventes de logement neuf affiche une baisse de 10,2 % comparé à la même période de l’année précédente. Quoi qu’il en soit, la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) estime que le marché demeure dynamique et que l’appétence des acheteurs n’a pas changé. Un marché qui s’enlise Ce ralentissement du marché est lié à l’évolution des prix immobiliers qui ont bondi de 3 % en un an, écartant ainsi du marché les ménages les plus modestes. S’y ajoute également l’effondrement de la demande des bailleurs sociaux, lié à la réorganisation du secteur HLM. Conséquence : les ventes en bloc ont reculé de 19 %. Tout cela impacte également le volume des ventes sur le marché du logement privé. En effet, les bailleurs sociaux interviennent en partie dans le financement de ces programmes. Ainsi au 1er trimestre, les ventes au détail ont chuté sur tous les segments du marché : investissement locatif et accession. Par exemple, en Île-de-France, par rapport à la même période en 2017, la baisse a atteint 9,4 % (dans les détails : 7,4 % pour l’investissement locatif et 11,4 % pour l’accession). Un repli des mises en vente La FPI déplore également une baisse des mises en vente, en repli de 14 % au premier trimestre par rapport à la même période en 2017. Le recul est même très marqué dans certaines villes comme Lyon, où il a atteint 56 %. En Île-de-France et dans les Hauts-de-France, les mises en vente ont baissé respectivement de 50 % et de 35 %. Cela s’explique par le ralentissement des mises en chantier lié aux difficultés en matière de recours, de mise aux normes et de permis de construire. D’autre part, la FPI constate un certain manque d’enthousiasme des élus locaux pour le lancement de nouveaux projets, dans l’anticipation des prochaines municipales. Ce « flottement » est lié aux inquiétudes des maires sur la question du financement de la construction de nouveaux équipements. Pour y remédier, la FPI recommande l’instauration d’une aide aux maires bâtisseurs, dont le budget serait couvert par la TVA immobilière. Pour relancer le marché immobilier, la Fédération plaide également pour des mesures anti-inflationnistes, comme un allègement de la TVA par exemple.