Le budget de Paris pour l’année 2019 soulève encore d’importants débats. L’opposition municipale tire notamment la sonnette d’alarme par rapport au niveau d’endettement de la ville, qui n’a cessé de s'alourdir au cours des dernières années : de 3,6 milliards d’euros en 2014, il atteindra les 6,5 milliards à fin 2019. Une hausse alarmante de l’endettement L’opposition décrit ce creusement important de la dette comme une « bombe à retardement » pour les générations futures. En effet, le remboursement des créances alourdira le budget des prochains mandats. Selon les chiffres avancés, la barre des 150 millions d’euros d’intérêts sera atteinte à partir de 2021 pour un capital estimé à 300 millions d’euros. Important Une situation aggravée par la fin d’Autolib qui laisse indirectement une note de 235 millions d’euros à la charge de la Capitale et par l’augmentation des charges de personnel (+15,5 % au cours du mandat d’Anne Hidalgo). L’opposition de droite dénonce pour sa part un équilibre « factice » du budget. Selon leurs calculs, le remboursement de la dette deviendra le poste de dépenses le plus important du budget de la ville de Paris après 2020, surpassant même les dépenses pour le logement social. Des chiffres à l’appui pour l’exécutif Face aux multiples accusations, l’exécutif réfute l’existence de problèmes d’endettement. Le premier adjoint au maire déclare même avoir entrepris des efforts d’austérité pour se conformer aux dispositions du nouveau contrat financier avec l’État : au lieu d’une hausse autorisée de 1,1% des dépenses de fonctionnement de la ville, celle-ci sera maintenue à 0,38 %. Emmanuel Grégoire, pour sa part, se félicite de l’amélioration du niveau d’épargne brute : de 500 millions d’euros en 2014, il s’établit cette année à 570 millions. Estimée à 11,5 années, la capacité de désendettement de la ville passe ainsi en dessous des 12 années, la norme imposée par l’État. Pour l’équipe d’Anne Hidalgo, le budget 2019 de la mairie de Paris garantit la continuité du programme de mandature : une hausse des dépenses d’investissement de +2 % et aucun changement en ce qui concerne les taux d’imposition. Après le calcul frais de notaire , la mairie s’attend à réaliser un record de 1,45 milliard d’euros de recettes, ce qui permettra de maintenir l’équilibre budgétaire.