D’après les dernières estimations publiées par de nombreux spécialistes, les taux d’intérêt des emprunts immobiliers devraient remonter de manière significative au cours de l’année prochaine. Ainsi, la période hautement favorable à l’investissement dans ce secteur toucherait à sa fin, même si la forte concurrence entre les banques permettra de limiter cette hausse. Les répercussions des hausses sur le marché Si les taux d’intérêt du crédit immobilier venaient à remonter de manière notable en 2019, l’activité du secteur connaîtra certainement un ralentissement. Important En effet, de nombreux ménages, notamment les plus défavorisés ou les primo accédants, n’auront plus vraiment les moyens d’acquérir un logement, d’autant plus que les aides de l’État ont été drastiquement réduites. D’ailleurs, la plupart des spécialistes anticipent déjà une diminution des ventes : d’environ -9 % dans le neuf ; et de -6 % dans l’ancien. Ces prévisions peuvent sembler trop élevées, mais la hausse des prix de vente, le recentrage du PTZ et la fin des APL Accession constituent aussi des facteurs cumulatifs qui vont entraîner une nette baisse du pouvoir d’achat des particuliers. Ainsi, nombreux sont ceux qui vont attendre le retour de conditions plus favorables pour emprunter et investir dans la pierre. La location restera la meilleure alternative, mais les loyers risquent également de s’envoler. Pourquoi les taux d’intérêt vont-ils grimper ? Les causes de la remontée des taux d’emprunt sont nombreuses. Important En effet, la fin annoncée des politiques monétaires très favorables des banques centrales devrait entraîner de façon logique une augmentation des taux de la part des différents établissements financiers européens. De plus, pour l’instant, ils restent en dessous du niveau de l’inflation, mais cette situation ne risque pas de durer compte tenu du contexte économique. Il est évident que la hausse des taux sera utilisée pour stopper la progression des prix des logements. D’ailleurs, la flambée des prix est elle-même la conséquence d’une très forte croissance de la demande encouragée par des conditions d’emprunt optimales. Enfin, le spectre de la formation de bulles spéculatives est encore bien présent et les États de l’UE redoutent la survenue d’une crise financière bien plus importante qu’en 2008. Il est donc capital que les taux remontent en suivant le rythme de l’inflation et de la reprise économique.