Après des niveaux exceptionnellement bas depuis quinze mois, les taux des crédits immobiliers remontent petit à petit. Une hausse de 0,10 point en moyenne Après plusieurs mois de descente, les taux des crédits immobiliers repartent à la hausse. 1,60 % sur 20 ans… c’est actuellement le taux pratiqué par les banques, soit une augmentation de 0,10 point par rapport à fin novembre 2016. D’ici une quinzaine de jours, ce taux pourrait atteindre 1,70 % sur 20 ans. Cette reprise est notamment due à la brusque remontée de l’OAT 10 ans, la référence utilisée par les organismes de crédit pour fixer leur taux immobilier. Celui-ci a notamment augmenté de 0,50 point pour se situer à 0,80 % à fin novembre. Les banques ont en conséquence révisé leur barème. La hausse n’est pourtant pas uniforme : elle peut aller de 0,05 point à 0,20 point en fonction du profil de l’emprunteur et de la durée du crédit. Malgré la remontée des taux, ceux-ci demeurent encore très bas. Pour rappel, en janvier 2016, le taux moyen se situait à 2,40 % sur 20 ans. Quel impact sur le marché immobilier ? Le passage des taux en dessous de la barre des 2 % a fortement contribué au dynamisme du marché immobilier. Les acheteurs ont su profiter des taux bas. Selon un réseau spécialisé dans l’immobilier, l’an dernier, le nombre de transactions a augmenté de 15,6 %. Pour les primo-accédants, les taux bas constituent une véritable aubaine pour réaliser des économies énormes. Pour illustration, entre janvier 2016 et janvier 2017, le coût total d’un emprunt de 200 000 euros sur 20 ans est passé respectivement de 52 021 euros pour un taux à 2,40 % à 33 836 euros pour un taux à 1,60 %, soit une différence de 18 185 euros. Si la baisse des taux a été le principal moteur de la reprise du marché immobilier, il convient de s’interroger sur les conséquences de cette récente remontée. Pour ce qui nous concerne, il faut relativiser. En effet, les objectifs de production de crédit fixés par les banques pour cette année 2017 les obligent à limiter les hausses de taux, surtout en cette année électorale. À noter que traditionnellement, le scrutin présidentiel est à l’origine d’un certain attentisme chez les candidats à l’achat.