Les taux immobiliers ont terminé l’année 2016 en hausse. Selon le dernier baromètre de l’Observatoire Crédit Logement/CSA, ils ont progressé de trois points de base au mois de décembre. Timide hausse des taux en décembre Comme prévu, l’inversion de la courbe des taux d’intérêt a bien eu lieu au mois de décembre. Selon les derniers chiffres de l’Observatoire Crédit Logement/CSA, les Français ont pu s’endetter en moyenne à 1,34 % (hors assurances) à la fin de l’année, contre 1,31 % au mois de novembre. Cette hausse met ainsi un terme à une tendance baissière observée depuis plus d’un an et demi. Deux raisons expliquent cette évolution : D’une part, la politique commerciale des banques. Les courtiers s’attendaient à une remontée des taux immobiliers dès le printemps, mais celle-ci n’est intervenue que plus tard. Le fait est que de nombreux établissements n’ont atteint leurs objectifs de production de crédit qu’en décembre, c’est pourquoi les taux ont continué à reculer jusqu’en novembre. D’une autre part, la remontée des taux des obligations d’État. Ces derniers se sont envolés à la suite de la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine de 2016 et en anticipation à une révision à la hausse du taux de la Fed à la mi-décembre. Ainsi, le rendement de l’OAT français à 10 ans a presque triplé en l’espace de deux mois, passant de 0,282 % à mi-octobre à 0,644 % fin décembre. Faut-il s’inquiéter de la remontée des taux ? Reste maintenant à savoir si cette hausse ne risque pas de décourager les futurs candidats à l’acquisition, eux qui sont habitués à voir les taux dégringoler depuis plusieurs années. Pour le Crédit Logement/CSA, il n’y a aucune crainte à avoir de ce côté-là, étant donné que les conditions de financement restent toujours exceptionnelles. Dans son rapport, l’Observatoire écrit d’ailleurs que « (…) la révision des barèmes commerciaux des banques, donc l'intégration des nouvelles conditions de financement et de refinancement des crédits immobiliers, puis la diffusion de ces barèmes dans les réseaux ne sont jamais instantanées (...). La répercussion des variations des taux obligataires sur les taux des prêts immo n'a jamais été intégrale. En général, les taux des crédits immobiliers ne répercutent guère plus que le tiers de la hausse du coût des ressources obligataires. D'autant que la stratégie de refinancement des banques par la BCE n'est pas remise en question ».