En 2016, grâce au prêt à taux zéro, des milliers de Français ont pu concrétiser leur projet d’acquisition d’un logement. Retour sur le succès de ce dispositif d’aide à l’accession à la propriété. Forte hausse du nombre et du montant moyen des PTZ octroyés Malgré les reproches de la Cour des comptes, les ménages plébiscitent les aides publiques au logement, en particulier le PTZ. Les courtiers en prêt immobilier sont unanimes, le volume de transactions impliquant un prêt sans intérêt a explosé entre 2015 et 2016. En effet, outre ce dispositif, les candidats à l’achat, y compris les plus jeunes ou aux revenus plus modestes ont bénéficié de la baisse drastique des taux d’intérêt des emprunts immobiliers. Non seulement le nombre de PTZ accordés en 2016 a fortement augmenté, mais le montant moyen a également crû grâce aux assouplissements apportés depuis le 1er janvier. D’une part, le plafond de ressources conditionnant son octroi a été relevé. De l’autre, il s’étend maintenant à toute la France, dans le neuf comme dans l’ancien, sous réserve dans ce second cas de réaliser certains travaux. Enfin, il couvre désormais jusqu’à 40 % du financement total nécessaire à l’opération, alors qu’en 2015, sa part sur le montant du bien se situait entre 18 % et 26 % seulement. Pas de changement majeur sur les profils d’emprunteurs Si les performances du PTZ 2016 sont en forte hausse, le profil des emprunteurs est resté sensiblement le même. Tout comme le montant moyen de leurs ressources mensuelles, l’âge moyen du premier achat, estimé à 32 ans, n’a pas évolué. L’apport personnel a en revanche diminué, tandis que le capital sollicité a progressé modérément. Ce phénomène est dû aux taux d’emprunt immobilier historiquement faibles actuels qui ont permis de rendre leur solvabilité à bon nombre de primo-accédants, auparavant exclus du marché. Le bilan n’est pas totalement rose pour autant pour les ménages désireux de s’offrir leur première résidence principale. Rien que le décalage entre l’âge d’entrée sur le marché du travail et celui de l’accès à la propriété traduit les difficultés économiques. De plus, le CDD devient la norme pour près de 90 % des embauches, alors que la stabilité professionnelle est l’un des critères essentiels des banques pour accepter une demande de crédit logement. En dépit des conditions de marché extrêmement attractives, l’acquisition immobilière n’est malheureusement pas possible pour tous les Français.