Profitant de la conjoncture favorable, de nombreux Français de moins de 30 ans se sont lancés en 2016 dans l’achat de leur première résidence principale. L’emprunteur le moins riche Grâce à la baisse des taux d’intérêt, de nombreux ménages modestes ont vu les conditions d’emprunt leur devenir accessibles en 2016. C’est ainsi que cette année, 79,19 % des acheteurs de résidences principales étaient constitués de primo accédants. 26 % étaient des moins de 30 ans, ce qui constitue la deuxième tranche d’âge la plus importante. Mais, en termes de revenus, ils ont les revenus les moins élevés, avec une moyenne de 3374 € en 2016. Ceci expliquant sans doute cela, les moins de 30 ans sont ceux qui prennent un crédit sur une durée plus longue. En moyenne, ils empruntent 156 697 €, remboursable sur 18 ans et 9 mois, avec un apport moyen de 32 784 € au départ. À noter qu’ils sont aussi les plus nombreux à conclure cette acquisition sans apport (13 %). Globalement, le budget de financement de ces moins de 30 ans, accédant pour la première fois à la propriété de leur résidence principale, est constitué en moyenne de 14 % d’apport, de 77 % d’emprunt bancaire et de 10 % de prêts aidés. Le levier des aides Pour de nombreux jeunes de moins de 30 ans, le premier achat immobilier est un acte important, d’autant que la grande majorité est déjà en couple, et très souvent avec un enfant. Et l’évolution des aides à l’accès au logement, notamment le PTZ, a permis à nombre d’entre eux de se lancer dans la propriété. Entre 2014 et 2016, la part des bénéficiaires d’un prêt à taux zéro est passée de 15 % à 29 %, soit une augmentation de près du double en 3 ans. Dans le même temps, le montant du PTZ est passé de 42 385 € à 62 237 € de nos jours. Autre signe d’une évolution positive de la situation des moins de 30 ans, ils ont augmenté leur budget global de +6 % en trois ans, tout en réduisant leur apport initial de -15 %.