La réalité sur la hausse des taux immobiliers ne constitue aucunement un obstacle pour les projets des particuliers. Le problème n’est que secondaire. La France effectue des emprunts sur les marchés financiers par le biais de l’Obligation Assimilable du Trésor à 10 ans. Le taux de l’OAT 10 ans n’est qu’un point de repère pour les banques, leur permettant d’évaluer le coût des crédits immobiliers qu’elles accordent. Constat : les obligations passent de 0,45% à 0,83% entre le 8 et le 14 novembre 2016. L’on attendait surtout un rebondissement des coûts des prêts immobiliers, conformément au principe qui stipule la répercussion des soubresauts des obligations sur ces taux quelques semaines après la hausse. Ce qui ne s’est pas produit. Un nouveau recul des taux immobiliers Les taux immobiliers ont déjà subi une baisse environnant les 2% entre décembre 2012 et octobre 2016. Puis, un nouveau recul a été constaté entre les mois d’octobre et novembre 2016. Selon l’Observatoire du financement CSA/Crédit logement, le taux a quitté les 1,33% pour atterrir dans les 1,31%. Mais cela n’a pas vraiment été une très grande surprise. Les banques ont revu leur barème à la baisse, et ce malgré les résistances qui s’opèrent au niveau de l’OAT et des marchés financiers. Cela se justifie par le fait que ces dernières ne disposent plus de la dernière moitié du mois de novembre pour honorer leurs objectifs commerciaux. La séduction des clients constitue donc leur dernier atout. Pourquoi continuer à prêter à faibles taux ? Durant le mois de novembre, les banques se sont vu accorder des conditions de financement très avantageuses. Ce qui leur permet de continuer à préserver la bassesse des taux prêt immobilier, qui trouve son sens par rapport au prix de l’argent sur le marché financier. Le niveau d’inflation a aussi son rôle à jouer. Par ailleurs, ces taux arrivent presque à un niveau négligeable, étant donné la générosité que témoigne la Banque centrale européenne, avec un taux directeur à zéro et la négativité du taux de dépôt, ainsi qu’une d’une croissance quasi inexistante. Tout cela entraîne un passage du taux d’intérêt de 1,60% en octobre à 1,55% pour le mois de novembre. La hausse des taux est-elle réelle ? Une hausse partielle des taux prêt immobilier a été annoncée le 22 novembre 2016 par un courtier du secteur. Dans le contexte actuel, les banques anticipent une prochaine hausse de l’inflation et de leurs coûts de refinancement les conduisant à augmenter leurs taux de crédit afin de préserver leurs marges La tendance s’est ainsi inversée, si l’on en croit ces propos. Quoique la hausse ne soit pas généralisée, une augmentation de 0,05% à 0,20% a été enregistrée auprès de 32 barèmes sur 45