Après avoir enregistré une nouvelle hausse au mois d’août, le taux moyen des crédits immobiliers se rapproche désormais de la barre des 4 %. Celle-ci a même déjà été dépassée pour les prêts sur 25 ans. Les professionnels estiment qu’à ce rythme, le seuil de 5 % devrait être atteint d’ici début 2024. Cette tendance s’explique par la remontée continue du taux d’usure, lequel s’est établi à 5,56 % au 1er septembre pour les emprunts de plus de 20 ans. Et même si cela implique une forte hausse du coût de leurs crédits, de nombreux emprunteurs, jusqu’alors exclus du marché en raison d’un taux d’endettement trop élevé, pourront voir leurs dossiers redevenir finançables. Baisse de la capacité d’emprunt des ménages depuis plusieurs mois L’envolée des taux de prêt immobilier a fortement impacté la capacité d’emprunt des ménages depuis fin 2022. Ces derniers ne peuvent plus demander un allongement de la durée de remboursement, car ceci ne fera que renchérir le coût total du crédit. ImportantD’après une étude publiée par l’Observatoire CSA, la capacité d’emprunt des Français a baissé de -12,7 % entre décembre 2022 et août 2023, et la durée moyenne s’est établie à 20,8 ans au début du second trimestre de cette année. En ce qui concerne l’évolution du taux moyen, une progression de 145 points de base a été enregistrée au cours des 10 derniers mois. Actuellement, celui-ci s’élève à : 3,72 % sur 15 ans ; 3,92 % sur 20 ans ; 4,08 % sur 25 ans. Toutes durées confondues, la moyenne se situe à 3,8 %. La production de crédits a progressé durant l’été Si le mois de juin a été marqué par une morosité du marché des crédits immobiliers, la production a nettement progressé durant l’été. En effet, la croissance enregistrée atteint les +30 %, et l’activité n’a baissé que de -11,6 % au mois d’août. Cependant, le nombre de prêts accordés a tout de même chuté de -43 % par rapport à l’été 2022. À retenir Le taux moyen des crédits immobiliers s’élève actuellement à 3,8 % (toutes durées confondues). La durée moyenne de remboursement est de 20,8 ans. La production de prêts immobiliers a progressé durant l’été, mais les professionnels ne s’attendent pas à une reprise effective de l’activité à moins que la Banque de France décide d’assouplir les conditions d’octroi de crédits.