La Banque centrale européenne (BCE) a de nouveau réhaussé ses taux directeurs, poussant les banques à encore augmenter leurs taux de crédit. Mais le pic devrait bientôt être atteint. C'est toujours la même rengaine. A la mi-septembre, les taux immobiliers continuent de monter. Ils se situent en moyenne à 4,08% sur 15 ans, 4,20% sur 20 ans et 4,35% sur 25 ans, selon le courtier Meilleurtaux. Ils ont ainsi quadruplé en un an et demi, puisqu’au 1er mars 2022, ils se situaient aux alentours de 1%. La Banque centrale européenne réhausse une nouvelle fois ses taux directeurs... Cette flambée des taux s’explique principalement par les décisions de la Banque centrale européenne (BCE) d’augmenter régulièrement ses taux directeurs pour endiguer l’inflation. Depuis la mi-2022, la BCE a en effet rehaussé dix fois son taux de refinancement qui s’appliquent aux banques à la recherche de liquidités. En conséquence, les banques augmentent leurs taux, pour ne pas prêter à perte, car le coût de l’argent augmente pour ces dernières. Mauvaise nouvelle pour les candidats à l’emprunt, “ces hausses de taux ne sont sans doute pas les dernières”, selon Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux. Pour cause, la BCE a près une nouvelle hausse des taux ce jeudi, n’a pas été en mesure d’assurer que le pic des taux avait été atteint, même si le cycle de hausse touche bientôt à sa fin. Maël Bernier se veut pourtant optimiste et mise sur une stabilisation des taux immobiliers à 4,5% : “je ne pense pas que les taux moyens atteindront les 5%”, ajoute-t-elle. La directrice de la communication compare en effet cette situation à l’année 2011, où les taux de crédit s'étaient stabilisés pendant de longs mois. “Je pense qu’on pourrait revivre cette citation”, estime-t-elle, ajoutant que “le pire est sans aucun doute derrière nous”. … Avant une stabilisation et un retour des banques sur le marché Si en effet, les taux directeurs de la BCE se stabilisent, les établissements bancaires vont pouvoir rouvrir les vannes du crédit. D’autant qu’au 1er septembre, le taux d’usure, taux maximum « tout compris » au-dessus duquel une banque ne peut pas prêter, a de nouveau été réhaussé. Il est passé à 5,56% pour les prêts conclus pour une durée supérieure ou égale à 20 ans, contre 5,33% au 1er août. De quoi “redonner de l'air aux banques pour prêter au juste prix eu égard aux taux auxquels elles empruntent”, souligne la porte-parole de Meilleurtaux. Aujourd’hui, la marge des banques est ainsi rétablie, d’après le courtier. Une nouvelle qui a de quoi réjouir les futurs emprunteurs, du moins ceux qui peuvent encore emprunter à de tels niveaux de taux d’intérêts, en respectant le seuil d’endettement toujours fixé à 35%, hors exceptions.