Avec la hausse des taux d’intérêt, l’accès au crédit immobilier tend à se durcir pour de nombreux ménages. En effet, les banques se montrent plus sélectives et sont plus attentives à la qualité des dossiers, ainsi qu’à celle du bien immobilier. Par conséquent, en plus de l’apport initial et de l’épargne, les établissements de crédit tiennent désormais compte de la performance énergétique du bien à acheter. Un DPE qui pourra affecter le taux d’endettement de l’emprunteur Aujourd’hui, les particuliers ont l’habitude de fournir des informations, telles que leurs revenus, leurs économies, leur apport personnel, ou encore leur situation socioprofessionnelle lorsqu’ils utilisent un comparateur de crédit immobilier. Dorénavant, il leur sera également nécessaire de prendre en compte le diagnostic de performance énergétique du bien immobilier qu’il souhaite acheter. Cette mention, désormais obligatoire dans les annonces immobilières, renseigne sur la qualité des installations et des aménagements visant à améliorer la consommation énergétique. ImportantPour les banques, la volonté d’acquérir une passoire énergétique est un critère pouvant entraîner une révision du taux d’endettement. Actuellement plafonné à 33 % sauf dérogation, ce taux pourrait être réduit pour les biens classés F et G (passant à 30 % dans certains cas). En effet, elles prennent en considération les dépenses énergétiques futures dans l’évaluation de la capacité de remboursement de l’emprunteur. De plus, elles peuvent exiger un apport initial supplémentaire, à moins que l’emprunteur n’ait déjà prévu un budget dédié aux travaux. Banque Postale : une politique à rebours de la tendance actuelle Contrairement à de nombreux établissements, la Banque Postale accorde un taux bonifié à tous les emprunteurs qui s’engagent à effectuer des travaux d’amélioration énergétiques dès leur entrée dans le bien. Ce taux bonifié atteint alors -0,30 %. Si les travaux sont réalisés à une date ultérieure, cet avantage est ramené à -0,10 %. Pour ceux qui optent pour un logement neuf ou déjà bénéficiaire d’une rénovation énergétique, le taux est bonifié de -0,20 %. En ce qui concerne un bien acheté dans le cadre d’un investissement locatif, il faut prendre en compte l’échéance du gouvernement qui exclut les logements classés G du marché en 2025 et les résidences classées F en 2028. Un taux, même bonifié, risque donc de ne pas suffire pour garantir une meilleure rentabilité à moyen terme. A retenir Les banques prennent désormais en compte la performance énergétique du bien à acheter dans l’analyse du dossier d’emprunt. Le taux d’endettement peut être réduit à 30 %, au lieu des 33 % habituels, dans le cas d’acquisition d’une passoire thermique.