Lenteur persistante des flux du crédit immobilier dans la zone euro

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 19 octobre 2023 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le vendredi 20 octobre 2023 09:35 par la Rédaction Meilleurtaux

La croissance des prêts accordés au secteur privé en zone euro a de nouveau ralenti au mois d’août, freinée par la hausse significative des taux, comme l’indique la Banque centrale européenne (BCE). Ces prêts destinés au secteur privé, après ajustement pour certaines opérations strictement financières, ont affiché une croissance de seulement +0,6 % sur un an, soit le niveau le plus bas jamais enregistré depuis septembre 2015.

En cause : la remontée du taux

Depuis juillet 2022, le taux de crédit immobilier n’a cessé d’augmenter, cumulant une hausse de 4,5 points de pourcentage. Cela a immédiatement eu pour effet de ralentir la demande de crédit, tant de la part des entreprises que de celle des ménages.

La BCE voit ici la confirmation que ses choix de politique monétaire portent leurs fruits pour maîtriser l’inflation, bien qu’elle ait régressé, maintenant à 5,2 % en août dans la zone euro.

Dans les détails, la croissance des prêts accordés aux entreprises a décéléré de -0,6 % sur un an, tandis que pour les crédits destinés aux ménages, la baisse était de -1 %. Quant au crédit à l’habitat, celui-ci affiche une quasi-stagnation, avec une timide hausse de +0,5 %.

Régression de la masse monétaire

ImportantUtilisée par la BCE comme indicateur précurseur de l’inflation, la masse monétaire M3 a régressé de -1,3 %, amplifiant sa contraction entamée en juillet, un phénomène observé pour la première fois depuis la grande crise financière de fin 2008.

Cet agrégat englobe les espèces en circulation, les crédits à plus de deux ans ainsi que les dépôts des ménages et des entreprises.

La BCE s’efforce à tout prix de ramener l’inflation dans la zone euro à sa valeur cible de 2 %, en ajustant les taux directeurs, considérés comme ses instruments privilégiés.

Après une dixième augmentation consécutive décidée en septembre, l’institution de Francfort a fait savoir que son cycle draconien de resserrement monétaire touchait à sa fin, sans toutefois pouvoir garantir que le pic des taux était atteint.

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La rédaction Meilleurtaux