Selon une enquête réalisée par Ipsos pour Nexity, près d'un Français sur deux compte investir dans l’immobilier d’ici cinq ans maximum. C'est particulièrement le cas des plus jeunes les mieux rémunérés, qui épargnent pour parvenir à devenir propriétaires. La hausse des taux de crédit ne calme pas les ardeurs des Français pour l’investissement immobilier. Selon un sondage réalisé par Ipsos pour Nexity* et dévoilé le 9 octobre par Les Echos, près d'un Français sur deux a au moins un projet d'investissement ou d'épargne immobilière d’ici cinq ans. Et parmi eux, la moitié compte même investir à court terme. Près de 2 tiers des 25 – 34 ans souhaitent investir dans l’immobilier d’ici cinq ans Les plus attirés par le secteur sont les plus jeunes. D’après l’étude, 65% des 25 – 34 ans ont l'intention d'investir dans l'immobilier d’ici les cinq prochaines années. C’est particulièrement le cas de ceux disposeant de revenus assez importants. Car l’investissement immobilier n’est pas accessible à tous. Selon les interrogés, malgré la baisse des prix entamée, notamment dans la plupart des grandes métropoles, l’effort financier à fournir est un obstacle majeur pour investir dans la pierre. Sans compter les difficultés d'accès au crédit à l'habitat, en raison des règles fixées par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) pour limiter sa distribution. Celles-ci impliquent en effet que les emprunteurs ne doivent pas présenter un taux d’endettement supérieur à 35%. Celui-ci correspond au ratio de leurs charges d’emprunt rapporté à leurs revenus. Un Français sur deux possède déjà un crédit immobilier en cours En outre, la maturité du crédit ne doit pas excéder 25 ans, sauf exceptions. Une difficulté supplémentaire, qui s’ajoute à la nécessité de disposer d’un apport personnel important, notamment pour les jeunes. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une règle écrite, ce dernier représentait en moyenne 35% du prix d'achat du bien au premier trimestre 2023, selon les données de Century 21. Pas de quoi décourager les Français pour autant, qui, lorsqu’ils le peuvent, sont majoritaires à acheter un logement plutôt que de rester locataires. Six personnes interrogées sur 10 déclarent en effet être déjà propriétaires de leur résidence principale. Et un sondé sur deux indique avoir un crédit immobilier en cours. Les emprunteurs friands d’une épargne sécurisée et rapidement disponible Pour devenir propriétaires, et satisfaire aux exigences d’apport personnel requises par les banques, les Français affirment avoir recours à l’épargne. Le plus souvent, ils indiquent se tourner d’abord vers les livrets, notamment réglementés. Des placements sécurisés, qui leur permettent de placer des dizaines de milliers d'euros, avec une garantie de l'Etat. Mais aussi de disposer de leur argent quand ils le souhaitent, ainsi que de profiter d’une exonération fiscale. Par ailleurs, l’assurance vie séduit de plus en plus les investisseurs. Il s’agit en effet “d’un produit liquide où la faculté de retrait est extrêmement rapide car garantie par l'assureur”, explique aux Echos Fabrice Aubert, le directeur général adjoint de Nexity. En revanche, moins d’un sondé sur deux a conscience de la possibilité d'investir dans l'immobilier au travers de l'assurance vie, d'un plan d'épargne retraite (PER), ou des SCPI (société civile de placement immobilier). *Sondage réalisé par Ipsos du 23 au 30 août, auprès d’un panel de 1 000 personnes âgées de 18 à 90 ans en France.