La crise actuelle dans le secteur de l’immobilier impacte lourdement le marché de la location. La demande augmente considérablement, tandis que l’offre se raréfie. Face à ce constat alarmant, le président de la FNAIM, Loïc Cantin, demande au gouvernement de réviser en profondeur la fiscalité applicable aux logements vacants, meublés et touristiques. Tensions aux multiples causes sur le marché locatif Une enquête menée par la FNAIM auprès de plus de 650 de ses membres à travers la France révèle que : 73 % des professionnels déplorent nette une baisse du nombre de logements disponibles à la location entre 2022 et 2023. Au cours de l’été, la contraction de l’offre a atteint 34 % par rapport à la même période en 2022. La faiblesse se reflète sur le catalogue des agences immobilières, dont la moitié dispose de moins de 10 biens à louer. 10 % ont même complètement épuisé les propositions. Parallèlement, 66 % des agents interrogés signalent une augmentation moyenne de 23 % de la demande. Cette pression sur le marché de la location est attribuée en grande partie à la perte de dynamisme du marché de l’investissement locatif. Les refus de prêt immobilier de plus en plus fréquents contraignent de nombreuses personnes à rester locataires et à prolonger l’occupation de leur domicile actuel. Appel à un rééquilibrage fiscal face aux multiples freins à l’investissement immobilier ImportantLes taux d’intérêt en hausse et les conditions de prêt plus strictes, notamment la règle des 35 % d’endettement maximal, ont entraîné une multitude de refus de prêts pour les investisseurs. Par ailleurs, les obligations de rénovation, associées à l’augmentation des coûts de travaux, ainsi que la hausse de la taxe foncière, en plus du plafonnement des loyers et de leur réévaluation, forment un ensemble de contraintes particulièrement dissuasif. Pour résoudre cette problématique, la FNAIM demande une révision de la fiscalité concernant les logements libres, meublés et touristiques. Elle préconise également la création d’un statut spécifique pour les bailleurs privés, une mesure visant à restaurer la confiance des propriétaires dans le marché locatif. Cette réforme fiscale pourrait contribuer à rétablir l’équilibre nécessaire entre les différentes catégories de logements, contribuant ainsi à atténuer la crise actuelle du logement. A retenir La FNAIM réclame une réforme fiscale et un statut de bailleur privé pour équilibrer les logements vacants, meublés et touristiques en réponse à la crise du marché locatif. La demande a augmenté de 23 %, tandis que les contraintes, telles que des taux d’intérêt élevés, des refus de prêts et des obligations de rénovation, ont entravé l’investissement immobilier.