Le ministère des Finances examine la possibilité d’assouplir les critères d’accès aux prêts immobiliers dans le but de dynamiser un marché immobilier en berne. Il est envisagé d’augmenter le plafond du taux d’endettement autorisé pour les ménages, actuellement fixé à 35 % par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF). Possibilité d’assouplissement des conditions d’octroi L’époque du crédit pas cher est bel et bien révolue. Désormais, les taux de prêt immobilier sont repartis à la hausse, compliquant sérieusement l’accès au crédit, surtout pour les ménages les plus modestes. Aujourd’hui, le ministère des Finances réfléchirait à un assouplissement des conditions d’octroi afin de redynamiser un marché immobilier au ralenti. ImportantDes mesures devraient être prises pour éliminer les obstacles entravant l’accession à la propriété, notamment la contrainte imposée par le HCSF de ne pas dépasser un taux d’endettement de 35 %. Bruno Le Maire envisagerait donc d’assouplir cette règle en augmentant ce taux, une mesure réclamée depuis plusieurs mois par la plupart des courtiers en prêts immobiliers. Un professionnel du financement immobilier exhorte pour sa part à Revenir à un sens commun et à assouplir les critères d’octroi afin de permettre aux établissements de crédit d’évaluer la marge financière en fonction du niveau de revenus, Une démarche qu’il estime Nécessaire pour relancer immédiatement le marché immobilier. La Banque de France pose son véto Le ministère des Finances porte une attention soutenue à la dynamique de la production de prêts immobiliers en France. Bruno Le Maire avait récemment rencontré les représentants de la Fédération Bancaire Française pour faire le point sur cette question et les inciter à exploiter pleinement les flexibilités existantes. ImportantIl est à noter que le HCSF accorde déjà aux banques une marge de 20 % pour déroger à la règle des 35 % d’endettement. De plus, le ministère annonce que Bruno Le Maire discutera également avec le gouverneur de la Banque de France le mardi 26 septembre pour approfondir ce dossier. Bruno Le Maire Cependant, la Banque de France, sollicitée pour son avis, se montre opposée à un assouplissement de la règle des 35 % d’endettement. Elle affirme que La réponse appropriée pour les banques consiste à exploiter les marges de flexibilité qui ont été assouplies en juin et qui sont actuellement loin d’être saturées. Il convient toutefois de noter que l’avis de la Banque de France demeure consultatif, car il incombe au HCSF, présidé par Bruno Le Maire, de décider de l’assouplissement ou non de cette fameuse règle des 35 % d’endettement. 100 000 à 150 000 dossiers pourraient de nouveau être finançables Les discussions autour des règles régissant l’accès au crédit s’intensifient en raison d’une diminution d’environ 40 % de la production de prêts immobiliers au cours de la dernière année, Selon l’Insee. Cette baisse s’explique en grande partie par la hausse continue des taux d’intérêt depuis deux ans, qui a conduit les ménages à des taux d’endettement excessifs. D’après un autre professionnel du secteur, Rehausser le taux d’endettement maximal autorisé pour les ménages à 38 %, au lieu des 35 % actuels, permettrait aux banques de financer chaque année de 10 à 15 % de dossiers supplémentaires. Cela signifierait qu’entre 100 000 et 150 000 ménages pourraient à nouveau être éligibles aux prêts immobiliers. À retenir Bercy examine la possibilité d’assouplir les critères d’accès aux prêts immobiliers en augmentant le taux d’endettement maximum autorisé pour les ménages, actuellement fixé à 35 %. Cette mesure vise à lever les obstacles entravant l’accès à la propriété. La Banque de France s’oppose à cette initiative, tandis que le ministère des Finances insiste sur l’utilisation des marges de flexibilité déjà en place. Rehausser le taux d’endettement à 38 % permettrait de financer entre 100 000 et 150 000 dossiers supplémentaires, soulignant l’impact sur la relance du marché immobilier.